Amphithéâtre université

Amphithéâtre université © Danielle Bonardelle – Fotolia.com

La réforme du master, dernier texte du quinquennat sur l’éducation et l’enseignement supérieur, a été votée le lundi 19 décembre, à l’Assemblée Nationale. La proposition de loi du sénateur centriste (UDI) Jean-Léonce Dupont, votée au Sénat fin octobre et soutenue politiquement par le gouvernement, a ensuite été entérinée par le Parlement.

La réforme prévoit une sélection à l’entrée du masterpromise depuis plusieurs mois par Najat Vallaud-Belkacem pour instaurer une « orientation maîtrisée », à la place de la sélection entre le M1 et le M2, prônée par la Conférence des Présidents d’Université.

Concours, examen de dossier et « droit à la poursuite d’études »

Désormais, les universités pourront donc choisir leurs étudiants à l’entrée en master, via un « concours » ou un « examen de dossier ». Les étudiants titulaires d’une licence bénéficieront d’un « droit à la poursuite d’études » : s’ils ne sont admis dans aucun des masters demandés, le recteur de la région académique devra leur faire 3 propositions d’inscription, dans l’établissement où ils ont obtenu leur licence, ou dans une université située dans la région.

La sélection entre M1 et M2 est supprimée

La sélection entre le M1 et le M2, autorisée jusqu’ici à titre « temporaire » par le gouvernement, est supprimée. Ainsi, selon la proposition de loi adoptée, « l’accès en deuxième année d’une formation du deuxième cycle conduisant au diplôme national de master est de droit pour les étudiants qui ont validé la première année de cette formation. »

L’adoption de cette réforme, dont le but est notamment d’augmenter le nombre d’étudiants diplômés de l’enseignement supérieur, a été saluée par le gouvernement et qualifiée « d’historique ». Mais elle est vivement critiquée à droite, hostile au droit à la poursuite d’études.

« La France sera le seul pays à avoir ce dispositif, ce qui risque de conduire les universités étrangères les plus prestigieuses à remettre en cause leurs accords de réciprocité d’inscription d’étudiants », indique ainsi le député LR Patrick Hetzel, proche de François Fillon, au quotidien Les Echos.