
Benoit Hamon sur le plateau de TF1 © benoithamon
L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, est candidat à la primaire de gauche pour la Présidentielle 2017 à l’instar d’Arnaud Montebourg.
Le programme éducatif de Benoît Hamon repose sur sept idées : l’amélioration des conditions de travail des professeurs, un grand plan de formation continue des enseignants, la création d’un service public de la petite enfance, développer la mixité sociale à l’école, la mise en place d’un service public du soutien scolaire, la reconnaissance de l’engagement des jeunes et le recrutement de 40 000 enseignants.
L’amélioration des conditions de travail des enseignants
Benoît Hamon souhaite poursuivre « la revalorisation des conditions de travail des enseignants : salaires, première affectation, gestion des carrières, amélioration initiale et de la formation continue ». Il installerait aussi un « management plus horizontal » et « renforcerait le rôle de la médecine du travail au sein de l’Éducation nationale pour agir contre la souffrance au travail ».
Pour l’ « amélioration initiale et la formation continue », l’ancien ministre veut voir « les enseignants formés à la personnalisation des apprentissages, à la différenciation pédagogique et à l’usage pédagogique du numérique ». « En fonction de son ancienneté et des besoins qu’il exprimera, chaque enseignant bénéficiera tous les ans de 3 jours, 5 jours ou 10 jours de formation », explique l’intéressé dans son programme.
Développer la mixité sociale
Un service public de la petite enfance serait également mis en place pour « les jeunes parents, et notamment les mères isolées » afin de leur permettre de mener sereinement une vie parentale et une vie active malgré des horaires décalés.
Comme l’actuelle locataire de la rue de Grenelle, Najat Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon veut développer la mixité sociale à l’école pour favoriser « la réussite des élèves les plus en difficulté et les plus défavorisés ainsi que pour le lien social ». Il veut rénover la carte scolaire dans ce but.
Benoît Hamon souhaite « donner à tous les chances de réussir à l’école ». Pour cela, il veut inclure dans le temps scolaire des élèves le travail personnel et les devoirs normalement faits à la maison. Les écoles et collèges devraient alors mettre en place un système d’accompagnement et d’aides par les enseignants.
40 000 enseignants supplémentaires
Il veut aussi « assurer à tous les jeunes une véritable reconnaissance de leur engagement » en leur permettant « de rencontrer des entrepreneurs sociaux, des dirigeants ou des bénévoles associatifs et de faire un service civique au cours de leur cursus ». Un engagement associatif qui pourra être valorisé sur le CV et permettre la validation du premier semestre à l’université.
Toujours pour lutter contre les inégalités scolaires, il souhaite recruter « 40 000 enseignants supplémentaires » avec une priorité donnée au primaire : « 20 000 postes y seront créés pour qu’il n’y ait pas plus de 24 élèves par classe pour les apprentissages fondamentaux et pas plus de 20 élèves en cycle 2 dans les REP, outre-mers et territoires ruraux ». 15 000 postes sont également prévus pour la formation continue, 2 000 pour les remplacements et « 3 000 postes pour rendre la scolarité obligatoire dès 3 ans, et même 2 ans dans les REP ».
Au Chili, à l’époque de la démocratie, il existait des écoles expérimentales afin d’expérimenter des méthodes pédagogiques nouvelles. Dans quelle mesure il est possible de mener en France des expériences pédagogiques?
En tant qu’enseignante et vivant tous les jours les problèmes liés à la réforme des collèges, il me semble, à ce stade, que les propositions de M Hamon sont positives et avancent dans la bonne direction.
En tant qu’enseignant subissant la réforme du collège, j’estime que le projet de HAMON de continuer ce délire révèle bien sa déconnection du réel. De toute façon, il fera au mieux 10% aux élections. Le PS est mort …
les acteurs de terrain , enseignants spécialisés en SEGPA, EREA, classe relais, en prison, en Ulis attendent plus de reconnaissance de leur travail, à commencer par celle les associant au REP +, et à l’éducation prioritaire . Aucun candidat ne parle de cela, précisément.
C’est sûr. Et pour les autres enseignants c’est facile !
Donc tout pour les REP.
Et que fait-on des écoles au profil REP qui ne le sont pas ? C’est un peu simpliste tout ça.
Et plus de devoirs à la maison, c’est continuer à s’enliser dans ce qui n’a pas marché.
bonjour, quand je lis qu’ils veulent :« la réussite des élèves les plus en difficulté et les plus défavorisés ainsi que pour le lien social ». je pense qu’il ne sont pas assez sur le terrain , plus de redoublement alors je ne sais pas ce qu’un éléve qui passe avec 7 de moyenne va pouvoir faire par la suite ???? et aucune autre solution proposer par le collège
SC
Cet article ne dit pas si Hamon garde les aspects les plus néfastes de la réforme du collège ,suppressions drastique des horaires sur les enseignements fondamentaux, enseignement du latin supprimé au profit d’un saupoudrage attaque contre les classes bilingues etc.
L’ enseignement privé qui n’a pas les mêmes contraintes se garde bien des mêmes erreurs!