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Alors que d’après le classement de l’institut Education First, la France occupe le 29e rang sur 72 pays testés en anglais, une nouvelle étude mondiale, menée par l’organisme QS (l’un des trois principaux organismes de classements mondiaux des universités) pour Cambridge English, révèle un niveau d’anglais bien trop faible chez les ingénieurs français.

L’enquête « English at Work », réalisée dans 38 pays, notamment en France auprès de 144 responsables « RH », souligne que « pour la fonction ingénieurs, l’anglais fait souvent défaut : en France, seuls 58,5% d’entre eux ont le niveau requis ».

« Le secondaire n’a pas toujours fait le travail » en anglais

Selon Cambridge English, l’étude met en évidence un « réel décalage » entre « l’exigence du niveau d’anglais requise par les employeurs » et leur engagement dans la formation de leurs salariés, « privilégiant largement l’embauche de personnel déjà formé, d’où l’importance de l’enseignement de l’anglais dans les études supérieures ».

Or, l’enseignement de l’anglais en écoles d’ingénieurs « est insuffisant », relèvent QS et Cambridge English, car « les professeurs considèrent que le secondaire a fait le travail, ce qui n’est pas toujours le cas ». Les concours post-prépa « opèrent une réelle sélection d’étudiants recrutés avec un bon niveau d’anglais », mais selon l’étude, « il n’en va pas de même pour les étudiants post-bac et post-bac + 2, dont les niveaux d’anglais sont très faibles, parce qu’ils ont longtemps mis de côté cette matière ».

Faible niveau d’anglais des salariés : un « handicap » potentiel pour les entreprises

En école d’ingénieurs, où la validation de l’atteinte du niveau d’anglais B2 avec une certification extérieure est exigée, « la coexistence de ces différences de niveaux complique largement l’enseignement de l’anglais », indique Cambridge English. « On privilégie alors le bachotage d’un test, bien loin d’une évaluation fiable et profonde », ajoute le département de l’Université de Cambridge, spécialisé dans la certification des niveaux d’anglais.

Alors que l’anglais est devenu une « langue officielle de travail », car « seule langue comprise par tous » dans les entreprises tournées vers l’international, des salariés avec un faible niveau pourraient s’avérer « un réel handicap » estime l’étude.

« English at Work » relève enfin un « écart important » entre le niveau d’anglais requis par les entreprises (de la TPE à la grande entreprise) et le niveau réel des salariés. « Ce décalage de compétences est de l’ordre de 40% sur le plan mondial », notent ainsi QS et Cambridge English.