Son nom reste associé à l’affaire Leonarda, qui avait secoué le gouvernement il y a trois ans : Khatchik Kachatryan, expulsé vers l’Arménie en octobre 2013, est revenu en France où il compte terminer ses études, a-t-il expliqué mercredi à une journaliste de l’AFP.
Le jeune homme, revenu en mai, participait avec une cinquantaine d’autres lycéens sans-papiers à une cérémonie de « parrainage » organisée par les groupes d’opposition de gauche du Conseil régional d’Ile-de-France et l’association Réseau éducation sans frontières (RESF).
« J’ai perdu presque trois ans, je veux reprendre mes études et trouver un travail », explique le jeune homme de 22 ans, aujourd’hui scolarisé en 1ère professionnelle au lycée Louis-Armand, dans le 15e arrondissement de Paris.
« Nous allons demander à François Hollande qu’il soit régularisé », a indiqué Brigitte Wieser de RESF, en marge du parrainage organisé sous une tente en plein air, faute de locaux prêtés par le Conseil régional.
En octobre 2013, le jeune homme avait été au coeur de la mobilisation de lycéens qui demandaient le retour en France d’élèves étrangers expulsés, notamment Leonarda Dibrani, du Kosovo.
L’affaire avait rapidement pris un tour politique, des élus de gauche (Anne Hidalgo, Jean-Paul Huchon et Daniel Vaillant notamment) demandant au gouvernement de réexaminer son expulsion. Mais son dossier avait été éclipsé par l’affaire Leonarda, du prénom de cette jeune Rom interpellée lors d’une sortie scolaire, expulsée avec sa famille, et qui avait rejeté en direct à la télévision l’offre de François Hollande de rentrer seule en France.
Depuis son retour d’Arménie où il a effectué un service militaire de deux ans, Khatchik Kachatryan explique habiter « à l’hôtel » à Saint-Denis, avec ses parents et sa soeur, toujours pas régularisés.
« Je me suis parlé en français dans ma tête pendant trois ans », assure le lycéen en section « électricité », qui cherche une entreprise pour son stage d’études.
Pour les organisateurs de la cérémonie, son cas ne doit pas faire oublier celui des autres lycéens sans-papiers vivant dans la crainte d’une expulsion.
« Valérie Pécresse met tout le monde dans la rue », écrivent-ils dans un communiqué, en dénonçant le refus de la présidente du conseil régional d’Ile-de-France de prêter des locaux pour l’organisation de ce parrainage « symbolique », mais marquant « le début d’un accompagnement dans les démarches vers une régularisation de leur situation ».
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