Le procès mardi en comparution immédiate d’un homme de 32 ans à Foix pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « menace de mort en raison de la religion » a été renvoyé en raison de l’absence du prévenu, a constaté un correspondant de l’AFP.
Le prévenu, interpellé samedi et écroué mardi soir, a refusé de se présenter à l’audience. Le parquet a demandé un renvoi, l’expertise psychiatrique qui devait être menée au cours de la garde à vue n’ayant pas pu être réalisée, faute d’expert disponible.
Le suspect a été maintenu en détention et son procès renvoyé au 24 janvier.
Samedi, un utilisateur de Facebook avait signalé à la police des « menaces de mort réitérées » de la part d’un « individu se réclamant d’Allah et faisant l’apologie du terrorisme », selon un communiqué du procureur de la République à Foix, Karline Bouisset.
Selon le document, « sans énoncer de cible particulière, l’intéressé indiquait parallèlement vouloir donner son âme à Allah le 12 décembre 2016 », jour d’une visite du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, en Ariège.
Le trentenaire a été interpellé samedi après-midi avec l’assistance du RAID à Pamiers (Ariège) et placé en garde à vue au SRPJ de Toulouse. Dimanche, sa garde à vue a été prolongée.
Lors de son audition, il s’est « défend[u] d’avoir conçu un quelconque projet criminel », avait indiqué dimanche Mme Bouisset.
« La minutieuse perquisition menée chez lui confirme l’absence d’armes et aucun élément matériel n’accrédite à ce stade de l’enquête l’existence d’actes préparatoires tendant à la commission d’un crime », selon la même source.
« Questionné sur sa volonté de donner son âme à Allah le 12 décembre 2016, le mis en cause a expliqué qu’il avait choisi ce jour car il s’agit de la date anniversaire du prophète », poursuivait le parquet.
Dimanche, la procureur écartait ainsi « en l’état des investigations », « tout lien » avec la venue du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et du Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, dans le département lundi. Ce qu’une source proche du dossier a confirmé mardi à l’issue de la garde à vue.
En janvier, le prévenu avait été condamné à 8 mois de prison en comparution immédiate, pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », « menaces de mort sous condition », « intrusion dans un établissement scolaire » et « détention de stupéfiants », avait précisé le parquet.
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