L’ancien ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, sera candidat à la primaire organisée par le Parti Socialiste (PS), en vue de la présidentielle de 2017.
Pour le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, interrogé par l’AFP, « Vincent Peillon, personnalité que tout le monde connaît à gauche, ancien ministre de l’Education nationale, a des choses à dire au pays. »
Quel sera son programme éducation ? Trop tôt pour le dire encore – mais il est possible de regarder ses actions passées. En 2014, Vincent Peillon était, selon un sondage, « un mauvais ministre » pour 62% des Français – les rumeurs autour d’une « théorie du genre » prétendument enseignée à l’école, ainsi que la polémique sur la réforme des rythmes scolaires, ayant probablement conduit à son image négative.
Dans un entretien à Paris-Match, fin 2014, l’ancien ministre, alors redevenu prof de philosophie, avait reconnu des « maladresses » lors de son action rue de Grenelle, et un « manque de communication » de sa part, car « trop dans les dossiers ».
Un bilan à l’Education nationale mitigé
Quand il était ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon a mené à bien plusieurs réformes, à commencer par celle de l’éducation prioritaire – plusieurs milliers de profs exerçant en ZEP ayant notamment vu le montant de leur prime doubler.
L’ancien ministre a aussi impulsé toute la politique actuelle autour de la laïcité, en mettant en place une mission chargée de réfléchir à « la conception que l’école doit diffuser » de ce concept, et en mettant en place l’enseignement moral et civique (EMC).
Son action au ministère de l’Education nationale a toutefois été ternie par la polémique sur la réforme des rythmes scolaires, ainsi que par celle sur les heures d’enseignement obligatoires en prépa.
En ce qui concerne les rythmes, les syndicats enseignants ont reproché à Vincent Peillon d’avoir voulu organiser des activités périscolaires gratuites, sans moyens financiers conséquents, et sans concertation.
Après une forte mobilisation des enseignants, le ministre a en outre abandonné la réforme des classes préparatoires. Pour rappel, Vincent Peillon voulait fixer à 10h le nombre d’heures de cours obligatoires, réduisant les salaires des profs de prépa (qu’il considérait comme « trop bien payés ») de 15 à 20% en moyenne.
Un retour sur le devant de la scène prévu dès 2015
Après avoir quitté la rue de Grenelle, l’ex-ministre s’est fait discret. Il s’est fait oublier, au point que le JDD parle d’un « disparu politique », qui fort de sa « stature intellectuelle » d’agrégé de philo, fait figure de candidat « anti-Valls ».
Mais le député–enseignant a continué à surveiller ce qui se passait rue de Grenelle… Fin 2014, dans Paris-Match, il ne cachait ainsi pas son intention de revenir sur le devant de la scène un jour – évoquant un « grand rendez-vous avec les Français, après l’exercice gouvernemental ».
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