Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a finalisé vendredi avec l’Université de Bordeaux une dotation définitive de 700 millions d’euros, le premier campus à bénéficier des « Initiatives d’excellence » (Idex) visant a créer des « super-universités », dans le cadre des investissements d’avenir.

Bernard Cazeneuve et Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, ont signé à Pessac avec le président de l’Université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara, une convention qui vise a donner à la fois un « label » et des « moyens » de recherches à des universités hautement compétitives.

Mécanisme de financement inédit, la dotation de 700 millions d’euros au titre de l’Idex est « placée sur un compte du Trésor garanti, rémunéré par l’Etat et qui génère des revenus qui leur reviendront », à la seule condition de tenir « leur rang mondial aux yeux des conduites tant au niveau national qu’international », a rappelé Thierry Mandon.

Les Idex sont une actions-phare du Programme d’investissements d’avenir, qui prévoit au total 22 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche. Elles visent a doter la France de cinq à dix pôles d’enseignement et de recherches pluridisciplinaires via regroupements et synergies, des « super-universités », capables de rivaliser avec les meilleures universités du monde.

Ces Idex engagent outre les universités elles-mêmes, des partenaires institutionnels, des organismes de recherche, le monde de l’entreprise. Dans le cas du projet retenu à Bordeaux, l’Idex associe sept établissements fondateurs: l’Université de Bordeaux, l’Institut Polytechnique d’Aquitaine, Sciences-Po Bordeaux, le CNRS, l’Inserm, Bordeaux Sciences Agro, et l’Université de Bordeaux-Montaigne.

Après un premier appel à projet en 2011, trois universités ont été retenues a titre définitif, a rappelé Thierry Mandon: Bordeaux, première à recevoir sa dotation vendredi, Strasbourg et Aix-Marseille (750 millions d’euros chacune). D’autres sont reparties pour une période probatoire, tandis qu’une deuxième vague d’appel à projet était lancée en 2014 et que plusieurs universités recevaient des « dotations de lancement ».