Le lycéen de 15 ans soupçonné d’avoir violemment frappé un proviseur et son adjointe mi-octobre à Saint-Denis a été mis en examen mercredi et placé en centre éducatif fermé, a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny.
Interpellé mardi à son domicile en Seine-Saint-Denis, cet élève de seconde avait été présenté mercredi matin à un juge des enfants, qui l’a mis en examen pour violences volontaires aggravées. Il a été placé sous contrôle judiciaire et en centre éducatif fermé.
Devant le juge, l’adolescent a reconnu avoir frappé le proviseur mais pas son adjointe, a relaté à l’AFP une source proche de l’enquête.
Souffrant d’une fracture au coude, le proviseur du lycée professionnel l’ENNA s’était vu prescrire 45 jours d’interruption totale de travail (ITT). Son adjointe, blessée au visage, a quant à elle eu 21 jours d’ITT pour une « fêlure au plancher orbitaire », l’os sur lequel est posé l’oeil.
Le 13 octobre, arrivé en retard, le lycéen se présente au bureau du proviseur-adjoint comme le veut le règlement de l’établissement. « Très énervé » de se faire réprimander pour ce retard, il se jette alors sur les deux responsables et les blesse sérieusement avant de prendre la fuite, selon le récit d’une source policière à l’AFP.
L’adolescent s’était ensuite « mis au vert », avait précisé cette source au moment des faits, indiquant qu’il était connu des services de police mais n’avait encore jamais eu affaire à la justice.
Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête, confiée au commissariat de Saint-Denis, pour « violences sur un enseignant ou membre du personnel travaillant dans un établissement scolaire ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours ». Un délit passible de 5 ans d’emprisonnement,divisés par deux dès lors que le prévenu est mineur.
Quelques jours plus tard, le proviseur d’un lycée de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) avait été frappé à la grille de son établissement, sur lequel plusieurs cocktails Molotov avaient été lancés.
« L’État poursuivra sans relâche ceux qui s’en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l’ordre », avait réagi Manuel Valls après ces agressions.
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