Les parents d’enfants de moins de trois ans ont légèrement boudé en 2015 le recours aux assistantes maternelles et ils étaient moins nombreux à prendre un congé parental, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la petite enfance, qui montre par ailleurs que l’offre d’accueil s’améliore.

Au 1er janvier 2015, la France (hors Mayotte) comptait 2,3 millions d’enfants de moins de trois ans et 4,8 millions de moins de six ans, selon ce rapport piloté par la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), rendu public mardi.

L’offre d’accueil des moins de trois ans a progressé en 2014 avec 56,1 places pour 100 enfants, contre 55,1 en 2013 et 50,5 en 2010.

Dans le détail, pour 100 enfants, il y avait 17 places en crèche, 33,1 places chez les assistant(e)s maternel(le)s, moins de deux places pour la garde à domicile, et environ quatre places en maternelle.

A la rentrée scolaire 2015, 11,5% des enfants de deux ans étaient scolarisés, contre 11,7% en 2014.

Comme l’an passé, l’essentiel de l’augmentation de l’offre est due à la hausse de l’accueil individuel: plus 79.800 places créées chez des assistantes maternelles depuis 2010.

Dans le même temps, 53.500 places ont été créées en établissement d’accueil des jeunes enfants (EAJE, crèches), pour un total de 419.200 places. Selon le directeur général de la Cnaf, Daniel Lenoir, 125.000 enfants supplémentaires seront accueillis en crèche fin 2017, à l’échéance de la Convention d’objectifs et de gestion (Cog) signée en 2013 avec l’État.

Si l’offre progresse, le recours aux modes d’accueil individuels a diminué. Ainsi, le recours à une assistante maternelle, mode d’accueil le plus fréquent après la garde maternelle, est passé de 605.900 enfants gardés en 2014 à 598.200 en 2015.

Les bénéficiaires du congé parental sont également moins nombreux à 455.300 en 2015 contre 492.500 en 2014, même si la proportion des pères d’un premier enfant le demandant a augmenté: 5,1% en 2015 contre 2,5% en 2012.

Selon M. Lenoir, les effets de la réforme de 2015 du congé parental, qui modifie ses critères d’attribution et sa durée pour mieux le répartir entre les parents, ne seront visibles qu’à partir de 2017.

Deux hypothèses pourraient expliquer cette baisse: un nombre de femmes qui veulent arrêter de travailler en diminution et de nouveaux critères d’attribution du congé parental qui excluraient certaines mères ayant peu travaillé.

Pour sa 11e édition, l’Observatoire s’est intéressé plus particulièrement aux familles monoparentales.

Fin 2013, 12% des enfants de moins de trois ans vivaient dans une famille monoparentale, en très grande majorité avec leur mère.

Contrairement à ceux qui vivent avec leurs deux parents, ils étaient davantage confiés à des structures collectives, moins onéreuses, ou aux grands-parents.

A activité comparable des parents, les enfants de familles monoparentales étaient gardés à 38% dans une crèche et à 14% par une assistante maternelle, contre 27% et 32% pour les enfants vivant avec deux parents.

Plus de la moitié des parents seuls font en outre garder leur enfant plus de 35 heures par semaine.