Bernard Cazeneuve a inauguré vendredi à Dijon une nouvelle école de gendarmerie, la première depuis 20 ans selon le ministre de l’Intérieur qui s’en est pris à la droite accusée d’avoir fermé quatre de ces établissements.

« C’est un événement majeur pour la sécurité des Français, pour l’Etat et pour la République confrontée à un niveau de menace » terroriste « plus élevé que jamais », a déclaré Bernard Cazeneuve dans son discours, transmis à l’AFP.

« Cela fait près de vingt ans qu’aucune école de gendarmerie n’a été ouverte en France », a assuré le ministre, ajoutant « qu’entre 2007 et 2012, pas moins de quatre écoles ont été fermées (…) au nom de ce que l’on a appelé la Révision générale des politiques publiques (RGPP) » sous la présidence Sarkozy.

« 13.000 postes avaient alors été supprimés dans la police et dans la gendarmerie », a-t-il de nouveau accusé, précisant que le gouvernement actuel a « rompu avec cette logique ».

« Non seulement nous remplaçons les départs à la retraite », a argumenté M. Cazeneuve, « mais en outre, d’ici à la fin du quinquennat, 9.000 policiers et gendarmes supplémentaires auront rejoint les commissariats de police et les brigades de gendarmerie ».

Cette année, selon lui, 10.000 gendarmes seront ainsi « sortis des écoles », 9.000 l’année prochaine.

Depuis le 17 octobre, 120 premiers élèves-gendarmes sous-officiers ont entamé à Dijon leur formation, ils seront au total 500 d’ici la fin de l’année.