Six syndicats du ferroviaire ont récemment demandé au gouvernement la suspension d’un arrêté selon eux « dangereux » pour la sécurité ferroviaire, a-t-on appris jeudi auprès de la CGT.
Dans une lettre commune adressée fin octobre au secrétariat d’Etat aux Transports, six organisations (CGT, Unsa, SUD, FO, CFE-CGC et CFTC) qualifient de « dangereux » le texte définissant les tâches de sécurité autres que la conduite des trains, pour lesquelles les agents doivent avoir une habilitation.
Ce texte qui date de mai 2015 a donné lieu à l’écriture d’un « guide relatif aux tâches de sécurité autres que la conduite des trains ».
« Les exploitants ferroviaires sont dans les starting-blocks, SNCF Mobilités en tête, pour profiter de l’abaissement des normes sociales et de la qualification professionnelle au détriment de la sécurité que permet l’arrêté du 7 mai 2015 », écrivent-ils.
Ce texte, très technique, opère un changement dans la manière d’appréhender la sécurité dans la branche ferroviaire, selon les syndicats. Auparavant considérée par « métier » (certains étant rattachés à une fonction de sécurité et d’autres non), elle est maintenant considérée par « tâche ».
« C’est la division du travail la plus basse », s’insurge Pierre-Michel Muzelle (CGT), qui craint un risque de « dumping social avec la sécurité ».
L’arrêté distingue pour la sécurité des « tâches essentielles » soumises à une habilitation (critères professionnels, physiques et psychologiques) définie par le ministère des Transports, des tâches « non essentielles ». Pour ces dernières, les aptitudes requises peuvent être fixées directement par les exploitants ferroviaires.
« Pour nous, c’est inacceptable », clame Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. « Ou cela relève de la sécurité ou cela n’en relève pas, mais il ne peut pas y avoir de position intermédiaire. »
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