L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi les crédits de la mission « action extérieure de l’Etat », avec un budget quasi stable de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) qui n’a pas satisfait des députés élus à l’étranger.

L’AEFE gère, homologue, ou passe des conventions avec les établissements d’enseignement français l’étranger. Son réseau comporte 495 établissements dans 137 pays et accueille quelque 342.000 élèves, dont 40% sont français.

Selon le projet de budget de l’Etat, examiné en première lecture, sa subvention s’élève à 396 millions d’euros pour 2017, quasi stable par rapport à 2016 mais en recul de près de 5% depuis 2014.

« La tendance à la baisse est stoppée », a assuré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, vantant dans le réseau « une des fiertés de la France ».

Mais plusieurs députés des Français de l’étranger, Thierry Mariani (LR) et Sergio Coronado (EELV) en tête, se sont élevés contre cette baisse sur le quinquennat, préjudiciable selon eux à « la présence française dans les années qui viennent ».

De plus, la subvention pour 2017 prévoit une enveloppe pour la sécurité de 14,7 millions d’euros, le reste dédié au fonctionnement de l’AEFE étant en baisse de 13 MEUR, alors que le nombre d’élèves augmente.

Mais avec les coupes budgétaires prévues par les candidats à la primaire de la droite, « il ne restera plus rien de l’enseignement français à l’étranger » en cas d’alternance en 2017, a lancé le ministre à l’opposition.

Socialistes et radicaux de gauche ont voté pour l’ensemble des crédits de la mission, d’un montant de 3,024 milliards d’euros, en baisse par rapport à 2016 de 38 millions d’euros à périmètre constant. Les députés LR, UDI et du Front de gauche ont voté contre, les jugeant « pas à la hauteur ».