Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a affirmé lundi que dans la prise en charge des mineurs et jeunes adultes radicalisés, le gouvernement était « encore loin » d’avoir identifié des solutions qui permettraient de les sortir « d’un processus de violences ».
Face à la radicalisation des jeunes, « nous sommes à la recherche de solutions, nous en sommes encore loin », a déclaré M. Urvoas, lors d’une visite à Strasbourg dans un service territorial éducatif en milieu ouvert (Stemo), structure de jour de la Protection judiciaire de la Jeunesse.
Evoquant « des difficultés qui sont lourdes », le ministre a rappelé que « la radicalisation des mineurs est un sujet sur lequel nous sommes très tâtonnants ».
« C’est un enjeu nouveau. Nous voulons expérimenter ce qui a pu déjà être imaginé », a dit aux journalistes M. Urvoas.
A l’issue d’un bref échange avec des jeunes suivis pour radicalisation, M. Urvoas a salué la démarche « avant-gardiste » de la structure strasbourgeoise où agents de la protection de la Jeunesse, de l’Education nationale, éducateurs, pédopsychiatres, acteurs associatifs travaillent « en lien » dans la prise en charge.
Interrogé sur l’efficacité de ces prises en charge, le ministre a dit: « Nous avons des exemples qui (…) rendent optimistes et des contre-exemples qui montrent que nous n’avons pas encore atteint des choses qui relèveraient de la normalisation. »
Observant « des tentations, des faits (…) et une volonté de partir » chez les jeunes, le Garde des Sceaux a qualifié de « nécessaire qu’il y ait une réponse publique ».
Sur les moyens de lutte contre la radicalisation des jeunes, il a préféré « parler de désengagement de la violence » plutôt que de « déradicalisation ».
En octobre, environ 15.000 personnes étaient recensées en France comme radicalisées par le ministère de l’Intérieur, chiffre qui correspond aux personnes inscrites au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
Parmi ces personnes, à la mi-septembre, 1.954 mineurs étaient inscrits à ce fichier (18% du total) dont une majorité de femmes.
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