Napoleon Sarony, Portrait d’Oscar Wilde, 1882. Crédit : Bibliothèque du Congrès, Washington

Napoleon Sarony,
Portrait d’Oscar Wilde, 1882.
Crédit : Bibliothèque du Congrès, Washington

Pour cette grande première, le Petit Palais retrace la vie et l’oeuvre du natif de Dublin à travers un ensemble de 200 pièces comportant des documents, certains inédits, manuscrits, photographies, dessins, caricatures, effets personnels ou encore des tableaux.

 

« Les meilleurs Américains meurent à Paris » (Wilde)

Oscar Wilde et Paris, c’est une grande histoire. Avant d’y mourir, l’homme de lettres y séjourna de nombreuses fois entre 1883 et 1894 et fréquenta notamment Mallarmé, Verlaine et Victor Hugo. Il écrivit une pièce de théâtre en français, Salomé, dont le rôle-titre était destiné à Sarah Benhardt. Il songea d’ailleurs à prendre la nationalité française quand cette même pièce fut censurée par Lord Chamberlain, pour motif qu’il était illégal de représenter des personnages bibliques sur scène. Il mourut donc à Paris en 1900 après sa condamnation à Londres en 1985 pour homosexualité.

L’exposition comprend une partie biographie avec plusieurs portraits inédits et 13 photographies originales de Wilde par Napoleon Sarony pendant la tournée américaine de l’écrivain en 1882 et 1883. Un portrait peint par Toulouse-Lautrec est également visible. Divers tableaux de famille avec sa femme Constance permettent d’évoquer sa vie personnelle tout comme certains memorabilia (objets souvenirs à valeur sentimentale) et plusieurs dessins et aquarelles réalisés par Oscar Wilde lui-même.

 

Une exposition enrichie

Bien sûr, les manuscrits des ouvrages les plus importants de l’auteur de Le Portrait de Dorian Gray sont également exposés en compagnie d’exemplaires de ses livres dédicacés à des auteurs français. Wilde étant également critique d’art, des tableaux préraphaélites exposés à la Grovesnor Gallery de Londres en 1877 et 1879 sur lesquels il avait fait des commentaires sont aussi regroupés.

Des films, des interviews de Merlin Holland, petit-fils de Wilde, et de Robert Badinter, auteur de la pièce de théâtre C.3.3. consacrée au procès de l’esthète, et des enregistrements de textes lus par l’acteur britannique Rupert Everett, qui a joué dans l’adaptation cinématographique de L’Importance d’être Constant d’Oscar Wilde, parsèment le parcours. Cette exposition comprend par ailleurs des compléments sur une application mobile.