Education, emploi, rénovation urbaine, risque séisme: la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a abordé plusieurs thématiques lors de son déplacement en Guadeloupe, un territoire « en mutation mais qui veut aussi garder son identité », a-t-elle souligné lors d’un entretien avec l’AFP.

Achevant une visite de 48 heures, la ministre a notamment évoqué « un effort considérable sur l’éducation » avec « la grande école numérique » qui « va être une généralisation dans toute la Guadeloupe », « une économie sociale et solidaire très mobilisée » ou encore « un des plus grands projets de rénovation urbaine de France », qui concerne plusieurs communes, dont Pointe-à-Pitre. 30.000 logements sont potentiellement insalubres en Guadeloupe.

Vendredi, en visite dans une école de Deshaies (commune de la Basse-Terre), Mme Bareigts et les élus locaux ont abordé la question du plan séisme qui « va prendre sa deuxième vie » selon la ministre. La deuxième phase du « plan séismes Antilles » prévoit une amplification des travaux de construction ou renforcement parasismique pour réduire les risques dans cette région très exposée.

Mme Bareigts a aussi signé une convention avec la Région, aux Abymes, pour prolonger le dispositif des Emplois d’avenir (contrats aidés à temps plein et de longue durée, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés, ndlr) : « l’Etat sera à sa place sur le sujet du pacte de l’emploi », a-t-elle déclaré à l’AFP, afin de réaliser, avec « l’ensemble des acteurs (…) un guichet unique pour accompagner les jeunes gens au-delà de l’expérience de l’emploi d’avenir ».

« Nous simplifions les démarches pour que les entreprises qui vont accueillir ces jeunes puissent vraiment bénéficier des mesures d’exonération de cotisations sociales des salaires allant jusqu’à 2,5 Smic », a-t-elle ajouté.

Mme Bareigts a affirmé que sa rencontre avec le président de la Région Guadeloupe, Ary Chalus, qui s’était abstenu lors du vote en première lecture de la loi égalité réelle Outre-mer, avait été « très constructive ».

A son arrivée sur le territoire elle s’était étonnée que des élus ultramarins se soient abstenus sur le projet de loi. « On préfère la posture à l’intérêt général, ce n’est pas mon cas », avait-elle dit.

La ministre devait ensuite s’envoler vers la Martinique.