Même si des progrès ont été faits ces derniers temps, l’école reste encore assez peu adaptée aux élèves intellectuellement précoces, (EIP) déplorait il y a quelques jours l’ANPEIP, association d’aide aux enfants à haut potentiel. Pour la présidente de l’association, Emmanuelle Brunet, « le profil de l’EIP ne colle pas toujours avec l’école ». Comprenant très vite, mais ayant du mal à apprendre, ces enfants sont souvent en échec scolaire ou en décrochage. Du fait de leur « différence », ils sont aussi parfois victimes de harcèlement scolaire.
Les enseignants ne savent pas toujours comment réagir face à ces élèves, la faute à une formation « quasiment inexistante », d’après la vice-présidente de l’ANPEIP, Sylviane Yzet.
Elle recommande avant tout aux profs de « changer de regard », en prenant « le temps de parler avec l’élève », et de mettre en place « les méthodes éducatives de l’enrichissement et de l’approfondissement ». Un assouplissement de l’organisation des enseignements, pour permettre à l’élève de suivre certains cours à un niveau supérieur par exemple, peut également être envisagé, explique-t-elle.
Selon les chiffres du ministère, les EIP représentent 2 à 3 % de la population scolaire et un tiers d’entre eux « sont en situation d’échec scolaire relatif ou massif ».
Bonjour, pourquoi continuer à prétendre que « un tiers d’entre eux « sont en situation d’échec scolaire relatif ou massif ». Ce chiffre n’est pas du tout confirmé par des études scientifiques, réalisées sans biais. Tout cela est vraiment très surprenant, très négatif, et très peu en accord avec des résultats scientifiques, issus de l’analyse des chiffres de la DEPP (La direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) (évaluations nationales) avec 35000 collégiens… qui ne sont pas du tout négatifs. Pourquoi ne pas questionner la grande limitation actuelle des sauts de classe et des freins au CP anticipé pour les enfants qui savent lire en maternelle ?
Bonjour, vous avez raison, Nadine! Le problème est beaucoup plus la limitation des sauts de classe. Les directions d’école frileuses à cette idée font perdre le temps (des années) à ces enfants, leur imposent un contenu barbant du niveau inférieur au leur et les placent en situation d’exclusion par leurs pairs auxquels ils ne correspondent tout simplement pas intellectuellement. S’ensuit fréquemment isolation et rejet de l’enfant surdoué et sentiment d’incapacité pour lui de s’intégrer à un groupe qui peut perdurer toute sa vie. Alors que le problème est que le groupe est inadapté à son niveau, et non l’inverse. Par contre, je reconnais que les sauts de classe ne garantissent pas la réussite. Il faut des parents et enseignants convaincus et des enfants confiants.
Absolument d’accord!
Moi même enseignante en école élémentaire j’ai eu une année le cas avec un élève pécoce qui avait déjà sauté une classe. Il aurait du sauter de nouveau une classe comme je l’ai proposé mais je me suis heurtée à un refus catégorique et même un blocage de la part du directeur . A partir de là, en tant qu’enseignant je ne pouvais rien faire de plus, les parents ont fait un blocage par rapport à moi et cette année s’est très mal terminée pour lui, pour moi, pour la classe…