Même si des progrès ont été faits ces derniers temps, l’école reste encore assez peu adaptée aux élèves intellectuellement précoces, (EIPdéplorait il y a quelques jours l’ANPEIP, association d’aide aux enfants à haut potentiel. Pour la présidente de l’association, Emmanuelle Brunet, « le profil de l’EIP ne colle pas toujours avec l’école ». Comprenant très vite, mais ayant du mal à apprendre, ces enfants sont souvent en échec scolaire ou en décrochage. Du fait de leur « différence », ils sont aussi parfois victimes de harcèlement scolaire.

Les enseignants ne savent pas toujours comment réagir face à ces élèves, la faute à une formation « quasiment inexistante », d’après la vice-présidente de l’ANPEIP, Sylviane Yzet.

Elle recommande avant tout aux profs de « changer de regard », en prenant « le temps de parler avec l’élève », et de mettre en place « les méthodes éducatives de l’enrichissement et de l’approfondissement ». Un assouplissement de l’organisation des enseignements, pour permettre à l’élève de suivre certains cours à un niveau supérieur par exemple, peut également être envisagé, explique-t-elle.

Selon les chiffres du ministère, les EIP représentent 2 à 3 % de la population scolaire et un tiers d’entre eux « sont en situation d’échec scolaire relatif ou massif ».