La ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Najat Vallaud-Belkacem, a officiellement installé mardi une mission d’étude sur les génocides et les crimes de masse, afin d’en « favoriser la compréhension » et lutter contre le négationnisme et le révisionnisme.

Cette mission, lancée un an après les commémorations du centenaire du génocide arménien, a été confiée à l’historien Vincent Duclert, chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), et inspecteur général de l’Éducation nationale.

Il prend la tête d’une équipe de 46 personnes, de douze nationalités différentes, aux profils variés: chercheurs en histoire, sociologie ou anthropologie, professeurs du secondaire et du supérieur, juristes, journalistes ou psychanalystes.

Cette équipe cosmopolite est chargée d’établir « un état des lieux de la recherche » sur les génocides et les crimes de masse, afin d’en « favoriser la compréhension » et d’envisager de « nouvelles formes de prévention ». Elle devra rendre ses conclusions d’ici un an.

Citant le philosophe Paul Ricoeur, Najat Vallaud-Belkacem a expliqué vouloir mener « une politique de la juste mémoire ». Dans une « période inédite, où le révisionnisme et le négationnisme sont des réalités qui prospèrent », la ministre a insisté sur « l’exigence de transmission du passé », au nom du « combat contre l’oubli ».

Pour Najat Vallaud-Belkacem, cette mission permettra notamment de « mieux former les professeurs pour aborder les sujets les plus sensibles qui soit ».