
Benoist Apparu, porte-parole d’Alain Juppé, invité de « Questions politiques », sur France Inter.
Invité le 16 octobre de l’émission Questions Politiques de France Inter, Benoist Apparu, député Les Républicains et porte-parole d’Alain Juppé, a abordé avec Nicolas Demorand la question de la suppression, envisagée par le candidat à la primaire de la droite et du centre, de 300.000 postes de fonctionnaires – avec, parmi eux, des enseignants.
Diminuer les effectifs « sans dégrader le service »
Benoist Apparu a indiqué que dans le cadre de l’Ecole, « nous pouvons faire des efforts, car nous avons un temps de travail enseignant qui est inférieur, en moyenne européenne, au collège et au lycée (ce n’est pas le cas en primaire)… et il faudra probablement supprimer des postes à l’Éducation nationale ».
Dans son essai « Cinq ans pour l’emploi », publié en mai dernier, Alain Juppé promet de réduire la dépense publique, afin de baisser les impôts, en « réalisant un effort » de 25 à 30 milliards d’euros, et en réduisant le nombre de fonctionnaires. Pour le maire de Bordeaux, « il existe de très nombreuses situations où des diminutions d’effectifs sont possibles sans dégrader le service, et d’autres où des redéploiements d’effectifs sont possibles en améliorant la qualité du service rendu » – parmi ces secteurs, figurerait ainsi, vient de laisser entendre Benoist Apparu, l’Education nationale.
Alain Juppé compte « abroger » la réforme du collège
Le 17 octobre, Alain Juppé, invité cette fois d’Europe 1, est revenu sur la réforme du collège, indiquant qu’il souhaitait « l’abroger », considérant qu’elle n’est « pas bonne, en particulier en ce qui concerne l’enseignement des langues anciennes et les classes bilangues ». A la place, il « propose autre chose : une véritable autonomie des collèges et lycées, avec l’élection d’un conseil éducatif d’établissement par les professeurs. » Ce conseil appuiera le directeur d’établissement secondaire, qui disposera d’une marge de manoeuvre plus importante, notamment pour « moduler les heures allouées par l’Éducation nationale ».
La suppression massive du nombre de fonctionnaires préconisée par les candidats (jusqu’à 600 000 pour certains) de la droite n’est pas sérieuse à moins de provoquer une véritable purge de la fonction publique, une explosion du chômage (plus aucun recrutement ou presque pendant 5 ans !!)ainsi qu’un effondrement desdits services publics (pas de remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, recours massif à des contractuels entrainant une baisse sensible de la qualité des services, désorganisation durable de l’Etat….etc).Sous cet angle le programme de certains candidats de la primaire de droite (Fillon, Lemaire en premier lieu) est tout simplement catastrophique.
ils ont tous en commun une chose: celle de ne pas questionner, écouter, entendre les spécialistes de l’éducation que sont les professeurs, qui accompagnent et guident les élèves, ces profs sont des experts, et on entend leur dicter des réformes (mon œil) venues du ciel des bons pensants, pourquoi un homme politique n’écoute t’il jamais un prof? c’est pour cela que leurs réformes sont toutes bidons et tombent à coté de la plaque. écoute t-il son garagiste quand sa voiture est en panne? son médecin quand il est malade? ou là encore, l’homme politique a t-il encore toutes les réponses, ou enfin laisse t’il le pro parler de ses solutions?