La ministre de la fonction publique Annick Girardin a condamné mardi la série d’agressions contre des fonctionnaires qu’elle a jugées « d’autant plus intolérables qu’elles se produisent dans un contexte où le fonctionnaire est systématiquement (…) mis en cause par la droite ».

« Je suis scandalisée par ces violences que je condamne », a déclaré la ministre dans un communiqué, se disant « solidaire des fonctionnaires agressés ».

« Ces violences physiques sont intolérables, d’autant plus qu’elles se produisent dans un contexte où le fonctionnaire est systématiquement pointé du doigt et mis en cause par la droite dans son utilité même », a-t-elle ajouté.

« S’en prendre à un agent public qui est au service de l’intérêt général c’est porter atteinte à la République », a-t-elle estimé.

La ministre a rappelé que la loi sur la déontologie des fonctionnaires, promulguée en avril, « renforce la protection fonctionnelle des agents » en prévoyant notamment « un accompagnement et une aide pour un fonctionnaire agressé ou attaqué en justice ».

Un enseignant a été roué de coups lundi par deux jeunes hommes alors qu’il ramenait sa classe de CE2 d’un cours de sport à Argenteuil, en banlieue parisienne.

Lundi matin au Tremblay-en-France, la proviseur d’un lycée de cette banlieue de Seine-Saint-Denis a été frappée à la grille de son établissement, devant lequel des jeunes s’en sont ensuite pris aux forces de l’ordre, qui ont essuyé des tirs de mortier d’artifice.

Ces deux agressions d’enseignants font suite à une série de graves incidents visant des policiers.