Avec la réforme du master, « aucun étudiant souhaitant poursuivre ses études en master ne sera sans solution, sans choix, sans droit », a promis la ministre de l’Education nationale la semaine dernière, lors de la présentation du dispositif.
Najat Vallaud-Belkacem a notamment annoncé que les étudiants pourraient être sélectionnés à l’entrée en master, mais qu’un droit à la poursuite d’étude serait instauré pour les étudiants recalés. Concrètement, à partir de 2017, la réforme devrait permettre aux universités de recruter les étudiants à l’entrée du master 1 selon certains critères. Ceux qui n’auraient pas été acceptés dans le master souhaité se verraient proposer trois autres choix.
Cette inscription de la sélection en master dans les textes était réclamée depuis longtemps par la Conférence des présidents d’université, qui l’estime nécessaire pour « assurer la qualité d’insertion des étudiants ».
Cependant, comme le souligne Jean-Claude Lewandowski, du blog Focus Campus, ce dispositif ne risque-t-il pas de créer un écart entre les masters « de premier choix », très demandés, auxquels seuls peu d’étudiants pourront accéder, et les autres, choisis par défaut par ceux qui auront été recalés aux premiers ?
Le droit aux études, une excellente idée. Mais pourquoi le limiter aux masters. Et surtout pourquoi interdire l’accès aux cours mais pas plutôt l’accès aux diplômes?
Concrètement, pourquoi ne pas autoriser à un étudiant recalé de suivre tout de même le cours (tant qu’il respecte le règlement intérieur) mais lui interdire de passer le diplôme?
L’accès à la culture ne devrait jamais être interdit ; par contre limiter l’accès aux diplômes peut permettre de supprimer enfin les discriminations à l’embauche basé.