© pixarno - Fotolia.com

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À l’approche des élections présidentielles 2017, certains politiques n’hésitent pas à critiquer ouvertement les élites, tandis que d’autres ciblent plus spécifiquement l’ENA. C’est le cas de Matthias Fekl, actuel Secrétaire d’État au commerce extérieur, qui s’est montré favorable à une suppression de l’École Nationale d’Administration.

« On n’apprend rien à l’ENA »

Dans un entretien accordé à l’Express, l’ancien énarque annonce la création de son mouvement politique « Movida« , qui réunit « des jeunes, des intellectuels, des élus de toutes les tendances du PS, des sympathisants ».

Au sujet de l’ENA, il estime qu’il faut « une nouvelle école du service public, regroupant la fonction publique d’Etat, territoriale et hospitalière », indiquant que l’on « n’apprend rien à l’ENA, à l’exception des stages qui sont très formateurs. Surtout, on y valorise la routine et le conformisme alors même qu’il y a souvent des jeunes gens formidables qui veulent faire bouger les choses ».

Bruno Le Maire également favorable à une suppression

Le candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire s’était également déclaré favorable à une suppression de l’École Nationale d’Administration : « Il est temps de supprimer l’ENA. Elle a rempli son office pendant des années, formé des fonctionnaires de grande qualité. Mais nous entrons dans un monde nouveau: celui des entrepreneurs, de la créativité, de l’innovation. Où la haute administration doit reprendre sa juste place ».

Il propose à la place « une école d’application sur le modèle de l’École de guerre, à laquelle les hauts fonctionnaires les plus méritants pourront avoir accès au bout de dix ans, pour leur permettre de franchir une nouvelle étape dans leur parcours professionnel ».