Le Fonds social juif unifié (FSJU), qui chapeaute les écoles confessionnelles juives, s’est insurgé jeudi contre des propos adressés par Emmanuel Macron à certains établissements qui enseigneraient « la Torah plus que les savoirs fondamentaux ».

Dans un entretien paru dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Marianne, l’ancien ministre de l’Economie, tout en fustigeant une « laïcité revancharde », s’était ému « des écoles confessionnelles qui enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah plus que les savoirs fondamentaux ».

« Ces propos sont profondément offensants, inexacts et caricaturaux », écrit dans un communiqué le FSJU, l’organe de représentation sociale, éducative et culturelle de la première communauté juive d’Europe, qui représente plus de 30.000 élèves répartis dans près de 300 établissements privés.

Le FSJU « rappelle » à Emmanuel Macron « que l’accroissement du nombre d’élèves de confession juive dans les établissements confessionnels est principalement lié au choix de parents confrontés à l’augmentation de l’antisémitisme ces dernières années dans certaines écoles publiques ».

« A l’instar de l’enseignement privé catholique dont M. Emmanuel Macron est issu (il a été scolarisé au lycée jésuite La Providence à Amiens, ndlr), l’enseignement privé juif respecte scrupuleusement les programmes scolaires définis par le ministère de l’Education nationale », souligne le président du FSJU, Ariel Goldmann, en faisant valoir que 90% de ses élèves sont scolarisés dans des établissements sous contrat.

« Les établissements de l’enseignement privé juif et les élèves qui les fréquentent ne sauraient faire l’objet d’amalgames douteux et dangereux », prévient le FSJU, qui appelle au « maintien d’un débat public apaisé ».