© Twitter @unistra

© Twitter @unistra Université de Strasbourg

Le trio Sauvage-Feringa-Stoddart a été récompensé pour son travail sur les machines moléculaires et la création de molécules dont le mouvement peut être contrôlé et dont Sauvage est l’un des pionniers. « Ces assemblages de taille nanométrique sont capables de se mettre en mouvement de façon contrôlée en réponse à divers signaux tels que la lumière UV, par exemple », explique le site internet de l’université de Strasbourg, dont c’est le quatrième prix Nobel après Jean-Marie Lehn, prix Nobel  de chimie en 1987, Jules Hoffman, prix Nobel de physiologie ou médecine en 2011 et Martin Karplus, prix Nobel de chimie en 2013. « Il y a bien un esprit strasbourgeois de la recherche », a réagi à ce sujet Jean-Pierre Sauvage lors de sa conférence de presse.

Jean-Pierre Sauvage avait déjà reçu de nombreuses distinctions dans sa carrière comme deux médailles du CNRS, de bronze en 1978 et d’argent en 1988. Il avait également été fait chevalier de la Légion d’honneur. Le chercheur a travaillé sur les nœuds moléculaires, la photosynthèse artificielle et la réduction électrochimique de CO2. Son défi était de parvenir à déclencher et contrôler le mouvement de molécules se comportant comme des machines et à déclencher leurs mouvements grâce à des signaux, qu’ils soient physiques, chimiques ou électroniques. Tout cela dans le but de comprendre et imiter la nature.

Malgré ses nombreuses récompenses, le natif de Paris s’est dit « très surpris ». « Je ne m’attendais pas à être l’un des heureux lauréats cette année, ni dans le futur », a déclaré l’intéressé au micro d’iTélé. « C’est vraiment un prix particulier, c’est le plus prestigieux et celui dont la plupart des scientifiques n’osent pas rêver même dans leurs rêves les plus fous ».

Son parcours
1979/2009       Directeur de recherche au CNRS
2009/2014       Directeur de recherche émérite au CNRS
Depuis 2009   Professeur émérite à l’Université de Strasbourg