
© Twitter @najatvb Najat Vallaud-Belkacem
C’était devenu une habitude dans de nombreuses universités : depuis des années elles sélectionnaient les étudiants à leur entrée en master 2. Les recalés se retrouvaient alors avec une simple licence en poche. Suite aux nombreux recours devant la justice, le Conseil d’Etat avait décidé de rentre cette pratique illégale en février dernier. La Conférence des présidents d’université (CPU) avait alors demandé au gouvernement d’adopter un texte de loi pour sortir de « l’insécurité politique ». Chose faite depuis ce mardi.
Accord historique #Master : nous instaurons dans la loi un droit à la poursuite d’études, pour qu’aucun étudiant ne reste sans solution. pic.twitter.com/tk6uPGHmDK
— Najat Belkacem (@najatvb) 4 octobre 2016
À partir de 2017, les étudiants recalés au master désiré, se verront ainsi proposer trois autres choix. « C’est à l’entrée du master que les universités peuvent recruter les étudiants selon leur niveau pédagogique, leur projet professionnel, et une fois que les étudiants y sont, ils y sont pour quatre semestres. Parallèlement, nous instaurons dans la loi un droit à la poursuite d’études à la sortie d’une licence validée pour tous ceux qui le souhaitent », a expliqué Najat Vallaud-Belkacem, ajoutant dans un entretien sur LesEchos.fr : « Avec cette réforme, aucun étudiant souhaitant poursuivre ses études en master ne sera sans solution, sans choix, sans droit ».
Un droit immédiat ou différé
Ce droit à la poursuite d’études pourra être immédiat, c’est-à-dire pour l’année universitaire suivant celle où il a validé sa licence, ou différé. Dans ce deuxième cas il conviendra cependant d’articuler ce droit avec la durée de la validation des acquis. L’application de ce droit sera à la charge du recteur de la région académique concernée, celle où l’étudiant a validé sa licence, selon des modalités précisées dans un décret. Le recteur devra alors faire trois propositions après échange avec les établissements d’enseignement supérieur accrédités en vue de la délivrance du diplôme national de master (universités et grandes écoles) de la région et éventuellement en accord avec les recteurs des autres régions académiques. Cette liste de propositions devra tenir compte de l’offre de formation existante, des capacités d’accueil, du projet professionnel de l’étudiant, de l’établissement où l’étudiant a obtenu sa licence et des pré-requis des formations.
« C’est une solution qui répond à la fois au besoin des établissements supérieurs qui souhaitent recruter les élèves en fonction de leur niveau pédagogique mais aussi à l’aspiration des jeunes étudiants de pouvoir poursuivre leurs études le plus loin possible ». La ministre espère voir ce texte s’inscrire dans la loi le plus rapidement possible et entrer en vigueur pour la rentrée 2017.
L’accord sur la réforme du master en détails ici.
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