En amont des élections de parents d’élèves prévues vendredi et samedi, la FCPE a rencontré des parents à travers la France: plusieurs de ses « batailles anciennes » restent d’actualité, comme le poids des cartables, tandis que des préoccupations nouvelles émergent, comme la radicalisation.
La première fédération de parents d’élèves a sillonné la France pendant une dizaine de jours avec deux caravanes, allant à la rencontre de parents dans une vingtaine de villes devant des écoles, des marchés, des centres sociaux, centres commerciaux ou durant des réunions publiques.
« Tous les parents s’intéressent fortement à l’école », s’est félicitée mercredi, lors d’un point de presse, Liliana Moyano, présidente de la FCPE, qui milite pour la coéducation. Pourtant, « l’école n’est pas très accueillante souvent », a-t-elle regretté.
Les parents « ont envie d’un espace de dialogue bienveillant », pas seulement qu’on les « les convoque pour leur dire +votre gosse n’a pas bien travaillé+ », a souligné Jean-Hervé Le Niger, vice-président de la fédération.
Parmi les principales interrogations des parents rencontrés, « les relations avec les directeurs d’école, les enseignants, comment je peux m’impliquer, la problématique du poids des cartables, la pénurie des Atsem (assistantes en maternelle, NDLR), la question récurrente des enseignants non remplacés », a énuméré Mme Moyano.
« C’est quand même incroyable qu’aujourd’hui, on soit encore en train de se poser la question du poids du cartable, de l’accès pour tous à la cantine, des espaces parents », a-t-elle relevé. Pendant cette opération, la FCPE a procédé à des « pesées de cartables » et cite le cas d’une fillette de 30 kilos dont le sac en pesait 9.
Les parents s’interrogent aussi sur « le statut des instances dans lesquelles on siège, à quoi sert un conseil de classe, un conseil d’administration ».
Préoccupation plus récente évoquée par des mères musulmanes à Avignon (Vaucluse), la crainte de la radicalisation des adolescents, a indiqué M. Le Niger. Une thématique sur laquelle la FCPE envisage de se pencher. « On va avoir aussi le souci des adolescents qui ont été radicalisés et qui reviennent, comment on va les réintégrer dans le système scolaire », a-t-il relevé.
Les caravanes ont été aussi l’occasion de mettre en lumière des pratiques permettant de créer du lien, comme un chef d’établissement qui accepte que des membres d’un centre social faisant de l’accompagnement scolaire assistent aux conseils de classe.
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