SDF et sur-diplômé : ces deux situations ne sont pas incompatibles. Selon une étude de l’INSEE, 14% des sans-abris français auraient poursuivi des études post-bac, et 10% d’entres eux en seraient sortis avec un diplôme de l’enseignement supérieur.
« Le diplôme ne protège pas systématiquement de la précarité »
Cette étude, élaborée en 2012 et portant sur les 140 000 sans domiciles de France, a des conclusions cinglantes. En effet, il en ressort que « le diplôme ne protège pas systématiquement de la précarité » : « Les diplômés du supérieur sans domicile sont souvent dans des situations comparables aux sans‑domiciles non‑diplômés. Ils s’en distinguent néanmoins […] par un rapport à l’emploi un peu plus dynamique, un état de santé jugé (par eux) plus souvent comme « très bon », une expérience plus tardive de la sans‑domiciliation […] et un soutien plus actif de leur réseau de sociabilité ».
Le diplôme ne protège pas de la maladie ou de l’addiction
41% de ces SDF diplômés avaient un travail régulier. Pour 34% d’entre eux, ce travail était « presque sans interruption avant le chômage ». Comment expliquer alors une telle descente aux enfers ?
« Faire des études, être diplômé n’empêche évidemment pas les maladies psychiatriques ou des addictions qui peuvent conduire à perdre son logement » relève la directrice de l’Observatoire du SAMU social de Paris Françoise Riou. En France, le nombre de SDF a augmenté de 50% entre 2001 et 2012.
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