La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, qui effectue à Mayotte son premier voyage officiel, s’est dite jeudi « déterminée à apporter des réponses concrètes, rapides, et efficaces » aux problèmes d’insécurité qui touche l’île.
Mme Bareigts a notamment fait le point, à Mamoudzou (chef-lieu), sur le Plan de sécurité pour Mayotte, lancé en juin, après plusieurs nuits de violences urbaines menées en avril par des jeunes en déshérence selon les autorités, et après une série d’expulsions de clandestins de leur logement en mai par la population locale, exaspérée par l’afflux de migrants comoriens, qu’elle accusait d’être responsables de la délinquance.
« Ce plan comporte des mesures concrètes pour plus de sécurité pour aller au travail, à l’école, à la plage et lors des sorties nocturnes », a souligné la ministre.
Elle a reconnu que Mayotte avait « connu une évolution très importante de la délinquance qui s’est traduite dans la population par un climat d’insécurité ambiant sur lequel nous devions absolument ensemble réagir. Et je suis déterminée à apporter des réponses concrètes, rapides, et efficaces », a-t-elle assuré.
Elle a indiqué que le renfort de 88 gendarmes, annoncé dans le plan, « a permis depuis deux mois l’interpellation de plusieurs délinquants, notamment ceux qui sévissent sur les plages et les chemins de randonnées ».
Elle a cité aussi le renfort de 15 policiers qui constituent le groupement de sécurité de proximité et travaillent tous les jours en début de soirée et de nuit dans les rues de Mamoudzou, et les « 26 adjoints de sécurité », recrutés sur place, qui « contribuent à préserver le lien entre la population et les forces de l’ordre ».
La ministre a signé avec le maire de Mamoudzou, Mohamed Majani, le préfet Frédéric Veau et le Procureur de la République, Joël Garrigues, une convention de partenariat entre la police nationale et la police municipale de Mamoudzou, pour assurer « une meilleure coordination entre services ».
Elle a aussi évoqué le partenariat avec les élus en matière de prévention de délinquance et d’encadrement de la jeunesse notamment à travers les Comités locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.
« Vous aurez bientôt un interlocuteur recruté spécialement par la préfecture qui viendra soutenir vos projets. J’ai également demandé au préfet de veiller à la meilleure utilisation possible du Fonds interministériel de prévention de prévention de la délinquance », a-t-elle dit aux élus.
La ministre a également visité dans la journée le collège de Doujani, l’un des plus importants de France avec 1.500 élèves, pour parler éducation et sécurité. En février, une série d’actes de violence avait eu lieu aux abords et à l’intérieur de certains établissements scolaires.
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