François Hollande a loué jeudi l’enseignement supérieur français, tout en souhaitant qu’il soit mieux armé pour faire face à la concurrence internationale, lors de l’inauguration du campus rénové de Jussieu à Paris.
« C’est un nouveau campus végétalisé, ouvert, moderne qui nous accueille, un grand centre d’activité de l’enseignement supérieur », s’est réjoui le chef de l’État sur le campus de l’établissement Pierre et Marie Curie, saluant « une université de dimension internationale ».
« Ce qui compte c’est que nous puissions porter dans la mondialisation, ce qui veut dire aussi la compétition, une conception de l’enseignement supérieur et de la recherche qui nous permette de tenir notre rang », a-t-il estimé.
Se réjouissant que la France soit « au cinquième ou sixième rang mondial pour les publications scientifiques » et que le CNRS soit « le premier publiant scientifique mondial », François Hollande a néanmoins évoqué « les faiblesses et les handicaps que notre recherche continue de porter. »
« Nous avons un problème de reconnaissance de son excellence », a-t-il regretté, rappelant que le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche Thierry Mandon avait « confié une mission à l’Inspection générale pour mettre en lumière de quelle manière sont faits les classements » internationaux des universités, pour permettre aux établissements français de mieux y figurer.
Le chef de l’État a également souligné que le rapprochement des universités, s’il pouvait créer des « réticences » et des « réserves » compréhensibles, était une « chance, une condition ».
Évoquant les quelque 35.000 à 40.000 étudiants supplémentaires qui intègrent l’enseignement supérieur chaque année, le président a qualifié ce mouvement d' »irrésistible » et de « positif », et a rappelé l’objectif de 60% de diplômés de l’enseignement supérieur par classe d’âge dans la décennie à venir, contre 44% aujourd’hui.
Estimant qu’il fallait faire « davantage pour l’orientation », notamment dans le secondaire, le président s’est cependant opposé à sélection à l’entrée de l’Université.
« La France ne souffre pas de trop d’étudiants mais plutôt d’un manque de diplômés par rapport à ses voisins », a-t-il assuré, estimant par ailleurs qu’une discussion sur l’orientation en master était légitime.
« Tout étudiant doit pouvoir continuer son parcours, mais tout étudiant ne peut pas aller dans le même master », a-t-il affirmé.
Pour 2017, le budget de l’enseignement supérieur (2,6 millions d’étudiants) et de la recherche totalise 23,85 milliards d’euros, en hausse de 852 millions par rapport à 2016.
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