© Drivepix - Fotolia.com

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Le 27 septembre dernier, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) publiait un rapport sur les inégalités sociales à l’école, dans lequel il accable l’éducation prioritaire française.

L’OZP est « atterré »

Contacté par le Monde, le président de l’Observatoire des zones prioritaires (OZPMarc Douaire se dit « atterré » par les conclusions du Cnesco. Il juge ce rapport « très violent pour les enseignants, mais aussi les élus, les collectivités, toutes les associations dont l’investissement est ignoré », car selon lui il « méconnaît complètement trois éléments » : « l’histoire de l’éducation prioritaire », la concertation de 2012 ainsi que la « refondation des ZEP amorcée en 2013 et mise en œuvre en 2014″. Selon Marc Douaire, il faut se poser les « vraies questions » « les inégalités scolaires, sociales et territoriales sont-elles de la seule responsabilité de l’école, des enseignants ? Je ne crois pas ».

Le Sgen-CFDT tempère

Le Sgen-CFDT estime que les constats tirés de ce rapport « ne sont ni contestables ni inattendus, quoique parfois un peu datés ». Dans un communiqué, le syndicat regrette le long temps d’étude du Cnesco (30 ans), et relève que « le rapport note des « évolutions encourageantes » depuis 2 ans, mais que « l’effet d’optique créé par la période étudiée fausse la perception et donne notamment l’impression que rien n’a changé et surtout que rien ne peut changer ».

Le ministère quant à lui se félicite

De son côté, Najat Vallaud Belkacem considère ce rapport comme « un réquisitoire contre dix ans de politiques de la droite » qui « confirme les diagnostics posés dès 2013, par la loi de refondation de l’école, et les mesures prises depuis pour lutter contre les inégalités ». Elle « se félicite que le rapport souligne les « orientations positives encourageantes » de la refondation de l’école et tient compte de l’appel à la vigilance du Cnesco« .