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Les académies de Lille, Rennes, Dijon, Besançon et Amiens vont mettre en place une expérimentation visant à « favoriser l’orientation des bacheliers professionnels en BTS », dont les conditions seront précisées dans quelques semaines. La principale mesure consistera à confier la décision d’inscription en BTS d’un élève de filière professionnelle à son lycée d’origine, indique l’AEF.

Une place assurée en cas d’avis positif

Au cours du conseil de classe du deuxième trimestre, les enseignants devront ainsi donner un avis favorable ou défavorable à l’orientation de l’élève en BTS. Si l’avis est positif, l’élève sera sûr d’obtenir une place à la rentrée suivante. Selon l’AEF, des outils, comme des grilles d’évaluation seront fournis aux équipes pour aider à la décision. « C’est un renversement de la logique actuelle qui permettra un meilleur accompagnement des élèves du secondaire vers le supérieur, selon une source citée par le Point. Les enseignants des lycées connaissent mieux les élèves que les responsables pédagogiques des BTS ».

Ces expérimentations font partie d’un plan plus large du gouvernement pour faciliter l’inscription des élèves des filières professionnelles dans les sections de technicien supérieur, trop souvent prises d’assaut par les bacheliers généraux et technologiques. Elle fait suite à l’instauration de quotas par Geneviève Fioraso en 2013, et la création de 2 000 places par an sur 5 ans en STS, annoncée en avril dernier par Manuel Valls, avec pour but la diminution de l’échec des bacheliers pros en licence. En effet, selon des chiffres de 2013, moins de 3 % obtiennent ce diplôme universitaire en 3 ans.

A Lille, un objectif de 50 % d’inscrits en BTS issus de filière pro

A Lille, cette expérimentation s’inscrit dans une volonté d’augmenter le pourcentage de bacheliers professionnels inscrits en BTS. Luc Johann, recteur de Lille, souhaite ainsi que les STS accueillent 50 % de bacs pros d’ici 3 ans, contre 30 % actuellement. L’académie souhaite en outre doubler la proportion de bacheliers technologiques inscrits en IUT sur la même période, en passant de 25 % à 50 %.