La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem a annoncé lundi un renforcement des liens entre l’école et la recherche, passant par un « essaimage » de l’Institut Carnot de l’Education.

Expérimentée depuis un an et demi en Auvergne-Rhône-Alpes, cette structure de gestion de projets a pour objectif de faciliter les liens entre la recherche et le système éducatif, avec l’idée de favoriser le développement d’innovations pédagogiques.

« Jusqu’à présent, les professeurs innovaient sur la base de pratiques intuitives, sans avoir de relation institutionnalisée avec les chercheurs. Ici, on organisera le transfert des résultats de la recherche sur les pratiques pédagogiques des enseignants », a-t-elle souligné.

La ministre a annoncé qu’une avance sur dotation d’un montant de 500.000 euros avait été actée pour élargir la création d’autres Instituts Carnot de l’Education sur l’ensemble du territoire.

Des fonds supplémentaires pourraient être également débloqués dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir (PIA 3), dont « la priorité est donnée à l’innovation pédagogique », a souligné Mme Vallaud-Belkacem.

Le ministère réfléchit toutefois encore au nombre d’instituts qui verront le jour et sur quelle échelle de territoire ils s’appuieront, académies ou rectorats.

« Ce qui a été expérimenté ici a été extrêmement probant. L’idée, c’est maintenant de lancer des appels à projets », a expliqué Najat Vallaud-Belkacem devant la presse.

À un niveau national, la ministre a avancé l’idée de « construire progressivement » au sein du ministère de l’Education nationale « un département recherche et développement ».

Najat Vallaud-Belkacem a ainsi confié au biologiste et directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI) de Paris François Taddei la mission de « penser » ce département et son application avant la fin du quinquennat.

La ministre a également annoncé la nomination d’un représentant des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) au sein du Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE) pour renforcer les liens entre ce dernier et « la formation des enseignants ».