Latin inscription in Rome

Latin inscription in Rome BlackMac/fotolia.com

Le syndicat des enseignants du secondaire Snes-FSU a publié aujourd’hui son enquête de rentrée consacrée à la réforme du collège(1). Elle se penche notamment sur l’enseignement des langues anciennes (latin et grec).

L’enseignement des langues anciennes en partie maintenu

63 % des professeurs interrogés dans le cadre de l’enquête affirment ainsi que l’enseignement des langues anciennes est maintenu dans leurs établissements. 32 % pointent un maintien de cet enseignement, mais avec un nombre moindre de groupes. Enfin, 5 % des répondants notent une suppression de ces cours. 15 % des réponses signalent en outre des pertes de postes. Pour le Snes, ces chiffres signifient que « contrairement à ce que prétend la ministre, la réforme a frappé de plein fouet l’enseignement des langues anciennes ».

Le ministère, quant à lui, avait annoncé en août dernier que 92 % des collèges avaient mis en place l’EPI « Langues et cultures de l’Antiquité« , et que 70 % des élèves de 5e suivraient ce module en 2016. « Ce qui veut donc dire que non seulement, le latin et le grec ne disparaissent pas, mais ils sont renforcés: trois fois plus d’élèves qu’aujourd’hui auront une initiation ! » s’était réjoui le ministère, cité par Libération. En outre, « plus de 90% des collèges proposent aussi l’enseignement de complément. 20% des cinquièmes l’ont demandé, ce qui équivaut au pourcentage d’élèves qui suivaient l’option latin jusqu’ici », avait-il ajouté.

Le latin et le grec au coeur de la polémique sur la réforme du collège

La suppression des options latin et grec est l’un des principaux points de tension autour de la réfome du collège. Lors de la présentation de la réforme l’an dernier, de nombreuses voix avaient accusé Najat Vallaud-Belkacem de programmer la mort de ces disciplines, forçant la ministre à revoir quelque peu sa copie en mai 2015. Ce qui n’avait pas suffi à rassurer les associations de défense des langues anciennes.

« En réaction » à la politique de Najat Vallaud-Belkacem, le maire de Cannes avait même instauré une initiation au grec et au latin, en primaire, sur les heures d’activités périscolaires.