La présidente du Conseil régional Valérie Pécresse (LR) a refusé jeudi d’engager la région Ile-de-France dans le parrainage de lycéens sans papiers, comme le faisait auparavant l’ancienne majorité socialiste, affirmant que « la République commençait par le respect de la loi ».

Elle a été interpellée par le groupe écologiste demandant qu’elle lance, comme l’avait fait l’ancienne majorité, « des cérémonies de parrainage d’élèves sans-papiers aux côtés du réseau Education Sans Frontière ».

« Nous vous demandons de lancer à votre tour des cérémonies de parrainage. De faire voter lors d’une prochaine séance, une résolution en faveur d’un soutien de nos élu-e-s aux jeunes sans-papiers lycéens ou apprentis », a demandé l’élue écologiste Juliette Espargilière.

« Il est pour nous insupportable que des jeunes, en particulier mineurs, aillent en cours la peur au ventre, la peur de se faire arrêter, la peur de devoir mettre un terme à leur éducation, de quitter leur réseau amical naissant, la peur que tout s’arrête. Rien n’interdit aux élu-e-s d’accompagner des lycéens dans leurs démarches en préfecture », a-t-elle ajouté.

La présidente du Conseil régional a répondu: « pour moi, la République ça commence par le respect de la loi ».

« Je n’engagerai la Région dans aucune démarche qui serait de nature à encourager des pratiques qui seraient illégales », a-t-elle continué.

Mais elle a rappelé que « les élèves sans-papiers scolarisés en France ne peuvent pas être renvoyés », et elle a souligné que la Région finançait la scolarisation de ces lycéens, puisque l’école est gratuite, ainsi que la cantine scolaire.