Le lycéen placé en garde à vue lundi dans le Rhône après avoir poignardé une camarade de classe, toujours entre la vie et la mort mardi, a déclaré avoir eu l’idée de la tuer pendant l’été, a indiqué mardi le parquet de Villefranche-sur-Saône.

« Les motivations du jeune homme sont, pour l’instant, très difficiles à établir. Décrit par son entourage comme un garçon calme, introverti, assez renfermé et ne faisant l’objet d’aucun suivi médical particulier, il a indiqué aux enquêteurs que l’idée de tuer sa camarade de classe, dont il se sentait très proche, avait germé pendant l’été », a expliqué le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

Âgés tous les deux de 15 ans et scolarisés en première S au lycée Louis-Armand à Gleizé, commune proche de Villefranche, l’auteur des coups de couteau et la victime « étaient dans la même classe depuis la seconde et étaient devenus amis », a-t-il ajouté.

Le pronostic vital de l’adolescente, hospitalisée à Lyon, était « toujours engagé » mardi après-midi.

Le mineur, qui a reconnu les faits, lui a porté plusieurs coups de couteau dans le dos, dans l’enceinte de l’établissement, à environ 50 mètres du portail lors de la sortie des cours à 16H45.

Interpellé dans l’enceinte du lycée, il a utilisé « un seul couteau ayant une lame de 15 cm ». Il était également porteur d' »un couteau de type Opinel » et d' »un mousqueton dissimulant deux petites lames », selon la même source.

Sa garde à vue pour « tentative d’assassinat » a été prolongée mardi. Il était inconnu des services de police et n’a aucun antécédent judiciaire. Il sera présenté mercredi devant le parquet de Lyon, compétent en matière criminelle, qui ouvrira une information judiciaire.

Une cellule psychologique a été ouverte dans ce lycée général et technologique qui accueille 1.500 élèves et où le drame a provoqué une vive émotion.