© mario beauregard - Fotolia.com

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La première grève enseignante de l’année scolaire 2016-2017 intervient juste une semaine après la rentrée et la mise en application de la réforme du collège. C’est justement contre cette réforme que le Snes-FSU appelle de nouveau à manifester.

Une « résistance pédagogique »

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le syndicat avait invité les enseignants à entrer en « résistance pédagogique » (pdf) contre la réforme du collège, avant d’appeler à la grève le 8 septembre, aux côtés de l’intersyndicale Second degré (FO, CGT, Sud).

« C’est un acte fort : nous posons le conflit dès le début de l’année, en faisant le pari que le mouvement soit suivi par les professeurs qui sont, dans leur grande majorité, inquiets et mécontents » expliquait Benoit Teste, secrétaire général adjoint du Snes-FSU. Du côté du ministère, Najat Vallaud-Belkacem déclarait le 29 août dernier que « Cette réforme n’est pas l’apocalypse annoncée ! » avant d’ajouter qu’elle ne comptait « qu’entre 5 et 10% de réticents ».

Un timing qui rend sceptiques les parents d’élèves

Des voix s’insurgent cependant au sujet de la date de ce mouvement, qui intervient en pleine rentrée des classes. Interrogée par le Parisien, la présidente de la fédération de parents d’élèves (FCPE) indique « On peut comprendre que les enseignants sont à bout, ou inquiets, mais commencer l’année par une grève n’est pas compréhensible pour les familles ». Même constat pour la PEEP, dont la présidente Valérie Marty juge ce mouvement de « jusqu’au boutiste », et s’interroge « Comment demander aux enfants de se remettre au travail si les adultes ne montrent pas l’exemple ? ».

Une grève suivie ?

Cette grève parviendra t-elle à réunir beaucoup de membres de la communauté éducative ? L’AFP a pu interroger Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, syndicat favorable à la réforme. Ce dernier estime que cet appel à la grève est un « affichage », même s’il trouve légitime que « des collègues doutent et se posent des questions « . Également jointe par l’AFP, la secrétaire générale du Snes-FSU Frédérique Rolet se montre prudente : « Honnêtement, le taux de grévistes, je ne sais pas, quelques établissements sont déjà en grève ».