La Fnath, association de défense des accidentés de la vie, a condamné mercredi les « nombreuses ponctions » dans le fond d’insertion des personnes handicapés dans la fonction publique, accusant le gouvernement de « mettre en péril l’existence » de cette institution.

Après l’Association des paralysés de France, la Fnath proteste à son tour dans un communiqué contre une décision du gouvernement autorisant les universités à ne pas verser la totalité de leur contribution à ce fonds, le FIPHFP, une mesure qui a permis au gouvernement de dégager 30 millions d’euros pour assurer la sécurité dans l’enseignement supérieur face au risque terroriste.

« Cette nouvelle ponction s’ajoute à une ponction récente de 90 millions sur trois ans (…) La Fnath condamne cette décision qui met en péril l’existence même du fonds ».

Tous les employeurs publics employant moins de 6% de personnes handicapées doivent contribuer à ce fond.

« La sécurité des établissements scolaires ne doit pas se faire au détriment de l’emploi des personnes handicapées », a estimé la Fnath, qui accuse le gouvernement de remettre en cause la « fragile politique de l’emploi des personnes handicapées, alors que le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé ».

De son côté, la CFE-CGC a également critiqué dans un communiqué cette décision qui « porte un coup préjudiciable au FIPHFP et donc par conséquent à l’emploi des personnes en situation de handicap ».

« La politique d’emploi en faveur des personnes en situation de handicap ne peut en aucune façon être la variable d’ajustement des autres politiques publiques », estime le syndicat des cadres.