La secrétaire générale de la FSU, première fédération syndicale de l’Education, a déploré lundi « la surenchère » à l’approche de la campagne présidentielle, réservant ses piques les plus sévères aux candidats à la primaire de droite.
« On voit qu’on est déjà dans la surenchère. Rien ne nous a été épargné », a déclaré Bernadette Groison lors de la conférence de rentrée scolaire de la FSU, qui regroupe plusieurs syndicats d’enseignants et personnels de l’éducation. « L’éducation est un sujet sérieux qu’il ne faut pas laisser partir en vrille », a-t-elle ajouté, « gênée par la tournure que cela prend ».
Bien que la FSU compte dans ses rangs le SNES, premier syndicat des enseignants du secondaire et très opposé à la réforme du collège portée par la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, la secrétaire générale a réservé ses piques les plus sévères aux propositions de candidats à la primaire de la droite.
« Pendant la campagne, tous jurent la main sur le coeur qu’ils veulent la réussite pour tous, mais tous ne mettent pas la même chose derrière ces termes », a-t-elle déclaré. Pour une partie des candidats, « il y a des élèves qui +peuvent+ et d’autres qui +ne peuvent pas+ », voire des élèves méritants et les autres ».
La FSU et ses syndicats ne sont « ni sur le déclinisme, ni sur la méthode Coué comme peut l’être parfois notre ministre », a estimé Bernadette Groison. « Il faut un regard lucide sur notre système d’éducation ».
Evoquant la loi de refondation de l’école portée par Vincent Peillon, le premier ministre de l’Education du mandat de François Hollande, puis par Mme Vallaud-Belkacem, elle a indiqué que la FSU était « d’accord sur les principes qui ont précédé cette loi ». Mais sa mise en oeuvre « a déconcerté, voire parfois détourné les enseignants ».
« Ce qui a manqué avec cette loi, c’est une vision globale » et « c’est un des grands gâchis du gouvernement ». Mais elle s’en est prise aux propositions de candidats à la primaire de la droite qui veulent réduire le nombre de postes dans la fonction publique et donc l’Education. La création des 54.000 postes dans la seule Education nationale « n’est pas suffisante », a-t-elle dit.
Le SNES appartient à l’intersyndicale qui a appelé à la grève contre la réforme du collège jeudi, mais l’organisation ne s’est pas prononcée sur le taux de grévistes attendu.
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