Deux femmes voilées ont été prises à partie lundi matin dans une école maternelle de Bonifacio par deux hommes qui leur ont interdit d’entrer dans l’établissement, a-t-on appris de sources concordantes.
« A 08H40, exceptionnellement, les familles étaient autorisées à entrer dans l’école. Deux mamans qui portaient un voile, mais pas un voile intégral, ont été stoppées par deux hommes, deux frères, qui ne trouvaient pas normal que leurs enfants n’aient pas le droit de porter un signe distinctif de religion dans l’école et qu’elles puissent y entrer voilées », a raconté M. Bouillard à l’AFP, confirmant une information de Corse-Matin.
« Deux parents d’élèves ont bloqué deux autres parents d’élèves femmes, qui souhaitaient accompagner leurs enfants. Mon adjointe à l’éducation est intervenue pour leur permettre de rentrer normalement dans l’école », a précisé le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci.
« Le maire s’est déplacé, une inspectrice d’académie et les gendarmes aussi, et la situation s’est apaisée. Il n’y a eu aucune violence, aucune menace, donc pas d’infraction pénale constatée », a poursuivi le magistrat.
Une réunion à la mairie de Bonifacio a eu lieu dans l’après-midi de jeudi. « J’ai reçu les deux papas, qui étaient venus accompagnés de quelques amis (…) et je leur ai réexpliqué la position de la mairie », a raconté le maire, à savoir « appliquer strictement la loi de la République, rien que la loi de la République, toute la loi de la République ».
« Il y a eu une confusion sur les obligations faites aux enfants et celles faites aux parents qui peuvent les accompagner », a-t-il dit avoir expliqué lors de cette réunion, qui s’est déroulée dans le calme et à laquelle ont aussi assisté des familles musulmanes.
Si tout signe religieux est interdit pour les élèves, les parents n’ont pas la même obligation et les femmes peuvent être voilées, « même lors des sorties scolaires, le conseil d’Etat ayant tranché dans ce sens », a-t-il détaillé.
« Nous avons vocation à construire le vivre-ensemble et chacun doit s’écouter », a-t-il plaidé, disant espérer que les gens aient « entendu » le message.
« C’est sûr qu’il y a des tensions entre les communautés, donc il faut une action préventive d’un quelconque incident à venir », a estimé pour sa part le procureur.
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