Les groupes socialiste et Front de Gauche du conseil régional d’Ile-de-France ont déploré mercredi « une année blanche » pour les lycées franciliens en termes d’action de la majorité régionale de droite, à la veille de la rentrée scolaire.

« Aujourd’hui, on est en plein au milieu d’une année blanche, c’est une année perdue » pour les lycées, a déclaré le chef de file du groupe socialiste, Carlos da Silva, lors d’un point presse, déplorant qu’aucun nouveau chantier de lycée n’ait encore été lancé depuis l’arrivée à la tête de la région de Valérie Pécresse (Les Républicains).

Estimant que cette dernière ne faisait que valider « ce qui a été fait par la précédente majorité », il a rappelé qu' »un lycée ne se construit pas en une année ».

Mme Pécresse, qui affirme de son côté que « les lycées ont été abandonnés » pendant les 17 ans de la majorité socialiste, s’est félicité mardi lors d’un point presse de 12 chantiers qui entrent en phase de construction cette année, et de l’ouverture du lycée international de l’est parisien. Des projets lancés par l’ancien président PS Jean-Paul Huchon, a rétorqué Carlos da Silva.

Il a également dénoncé « la suppression en un an de 100 millions d’euros de crédits affectés à la rénovation et à l’entretien des lycées », alors que Mme Pécresse « reprochait à la majorité socialiste d’avoir réduit ces mêmes crédits de 132 millions entre 2006 et 2014 ».

Quant à la sécurisation renforcée des lycées annoncée par Mme Pécresse face à la menace terroriste, il affirme y être « évidemment favorable », mais souligne que 10 millions d’euros, somme engagée par la nouvelle majorité, « ça fait peu pour 470 lycées publics ».

Dans un communiqué, le Front de Gauche a lui aussi dénoncé « une année quasi blanche pour la rénovation et la construction de lycées alors que les besoins sont urgents », soulignant qu' »une programmation en décembre, c’est bien trop tard ». Et il déplore le « recours aux partenariats publics-privés priorisant ainsi l’intérêt privé au mépris de la qualité du service public ».

PS et Front de Gauche ont également regretté une baisse du budget alloué au décrochage scolaire, qui passe de 5,3 millions d’euros à 1,7 million en 2016.

Pour le Front de gauche, « la sécurité des lycéens mérite mieux que des coups de com », comme celui sur les tests salivaires anti-drogues que Mme Pécresse veut mettre en place pour lutter contre le décrochage scolaire, et qui ont été retoqués par l’Etat.