Le SE-Unsa, syndicat enseignant favorable aux réformes du collège et des programmes, a souligné « l’ampleur inédite » des changements mis en oeuvre en septembre, mais ne prévoit pas « une rentrée chaotique », estimant que « la majorité des enseignants vont entrer dans le dispositif ».

« On va avoir des situations très diverses selon l’implantation des établissements sur le territoire, les équipes ou la qualité de l’accompagnement », a avancé mardi Christian Chevalier, secrétaire général du deuxième syndicat de l’éducation.

« Mais nous pensons que la majorité de nos collègues entreront dans le dispositif. Il y a des convaincus, des réfractaires et surtout beaucoup de dubitatifs », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de début d’année scolaire, prévoyant que la rentrée « ne sera(it) pas chaotique ».

« Un bon indicateur sera la grève du 8 septembre », à l’appel de plusieurs syndicats opposés à la réforme du collège, dont la principale organisation dans le secondaire, le SNES-FSU, a-t-il glissé. Il ne s’attend pas à une grande mobilisation, d’autant « que les dotations des moyens par établissement, connues depuis janvier, ont montré que les moyens sont là ».

« Que des collègues doutent et se posent des questions, c’est légitime », mais l’appel à la grève du 8 septembre, « c’est de l’affichage », selon Christian Chevalier.

La réforme du collège et les enseignements interdisciplinaires (EPI, qui mêlent plusieurs matières au sein d’un même cours), « ne sont pas sortis de nulle part, ils étaient déjà appliqués par des établissements », a-t-il souligné.

Quant au latin et à l’allemand, ils n’ont pas disparu, contrairement à ce que prévoyaient les opposants à la réforme, a déclaré Claire Krepper, secrétaire nationale du syndicat.

« Très clairement, on retrouve le latin en EPI Langues et cultures de l’antiquité, avec un enseignement de complément », dans les établissements qui proposaient l’option latin, et « beaucoup de moyens ont été débloqués pour l’allemand, même s’il n’y a pas d’élèves en face » du professeur, a-t-elle assuré mi-figue,mi-raisin.

Les freins pour la mise en oeuvre de cette réforme sont « organisationnels et pédagogiques, souvent par manque d’imagination. Regrouper les EPI au sein d’une même semaine (soit trois semaines dans l’année) est « une solution » pour l’organisation des emplois du temps, d’ailleurs adoptée par plusieurs établissements, a-t-elle ajouté.