La ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem a fustigé lundi les programmes des candidats à la primaire de la droite et dénoncé les décisions prises par certains conseils généraux de droite en matière d’aides à la cantine ou aux transports.

« Certains veulent une école au rabais, moins de profs et moins de moyens », a-t-elle lancé lors de sa conférence de presse de rentrée, en allusion notamment aux annonces de Nicolas Sarkozy, entré en campagne dans la primaire des Républicains la semaine dernière.

« Ce qui apparaît dans cette vision, c’est le reflet déformé dans le rétroviseur mal ajusté d’un monde de hier, de l’injustice et de l’indécence, que certains voudraient réhabiliter », a-t-elle dit.

« Nous sommes bien loin de cette école de la rééducation nationale et du bourrage de crâne que la droite emprunte en ce moment à l’extrême droite », a encore dit Najat Vallaud-Belkacem.

La ministre de l’Education a également vivement critiqué plusieurs décisions prises par des conseils généraux de droite, qui ont supprimé des aides à la cantine et aux transports scolaires pour des élèves boursiers, comme le département de l’Eure, fief de Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire de la droite. Les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France, suppriment l’aide aux transports scolaires de plus de 2.000 collégiens boursiers, a-t-elle pointé du doigt.

Interrogée sur la volonté de plusieurs candidats à ce scrutin d’abroger la réforme du collège, qui démarre à cette rentrée, elle a rétorqué: « C’est une marque supplémentaire si on avait le moindre doute du peu de sérieux avec lequel ils traitent l’éducation ».

« Non, je ne pense pas à la primaire », a-t-elle en outre affirmé, démentant un écho paru dans la presse la semaine dernière.

« Mais en revanche, je pense que la gauche doit être fière de ce qu’elle a fait lors de son quinquennat (…) singulièrement dans l’éducation », a-t-elle jugé.