Le président LR de la région PACA, Christian Estrosi, a accusé lundi l’Etat de ne pas renforcer suffisamment la sécurité des écoles face au risque d’attentat, annonçant davantage de vigiles et de caméras dans sa ville de Nice.

« Je veux que les parents sachent que les mesures annoncées pour la rentrée ne sont que temporaires et se limiteront aux quelques jours de la rentrée », a dénoncé M. Estrosi, également président de Nice Métropole et premier adjoint au maire de Nice.

« On peut jouer sur les mots en disant +à la rentrée scolaire, grande mobilisation+ et laisser entendre que cela pourrait être pour l’année scolaire. Non, ce sera pour les quelques jours de la rentrée », a-t-il ajouté.

« Quand on gratte, après la rentrée, il n’y a rien », a-t-il critiqué, en promettant pour sa part un plan municipal « pérenne », conçu avec une société israélienne, Lotan Group.

« Toutes les écoles de la ville auront la garantie d’avoir des agents de sécurité volontaires de la ville, mais surtout des policiers municipaux ou nationaux, ainsi que des agents de sécurité privés devant chacune d’elle », s’est-il engagé.

Le recrutement de vigiles privés a déjà commencé pour compléter l’effectif de policiers, insuffisant pour patrouiller lors de toutes les entrées et sorties d’écoles.

« A trois jours de la rentrée, l’Etat n’a pas été en mesure de me dire combien de militaires ou de policiers nationaux seront présents », a-t-il affirmé, réclamant des effectifs et un allègement de la facture consacrée aux activités périscolaires.

La mairie a aussi équipé les gardiens et directeurs d’école de boutons d’alerte, appelés aussi boutons anti-panique dans les pays à forte criminalité comme l’Afrique du Sud et qui permettent de faire intervenir rapidement la sécurité.

Nice, l’une des villes qui a le plus recours à la vidéosurveillance, où un attentat a fait 86 mots le 14 juillet, est désormais dotée d’une salle spéciale où sont retransmises en permanence les images des abords des écoles et des crèches. Davantage de caméras sont en cours d’installation.

La mairie estime entre 6 et 6,5 millions d’euros le coût additionnel provisoire des mesures de sécurité, soit environ 200 euros pour chacun des 30.000 écoliers de maternelle et d’élémentaire.