Au terme de trois ans à la tête de l’Unef, le premier syndicat étudiant, William Martinet a décidé de céder sa place fin septembre, après avoir été l’une des figures de la mobilisation contre la loi travail, a annoncé l’organisation lundi à l’AFP.

L’Unef, organisation de jeunesse proche du PS mais très critique envers la politique du gouvernement actuel, changera de président le 23 septembre à l’issue d’un vote sans surprise.

Seule candidate et actuelle déléguée générale de l’Unef, Lilâ Le Bas, étudiante de 23 ans titulaire d’un master 1 en action publique à l’université Paris Est-Créteil, va succéder à William Martinet, qui démissionne et aura 28 ans le 6 septembre.

« L’Unef a été au rendez-vous des combats syndicaux », a estimé William Martinet, citant « la défense du service public, l’obtention de nouveaux droits pour les étudiants (ARPE -aide aux étudiants en recherche d’emploi-, bourses) et la mobilisation contre la loi travail », finalement adoptée début août à l’issue de cinq mois de conflit social.

M. Martinet a dit démissionner pour se consacrer à la « recherche d’un emploi en économie sociale et solidaire », précisant que pour l’instant il n’avait pas prévu d’occuper de « responsabilité politique ».

Alors que la rentrée universitaire démarrera dans quelques semaines, l’Unef donnera sa conférence de presse mardi matin pour présenter ses priorités, comme « la sélection en master, l’amélioration des conditions d’études et la lutte contre les amphis bondés, la gestion des problèmes d’inscription des étudiants qui se retrouvent +sans fac+ », a précisé le syndicat.

« Il faudra faire peser les priorités de l’Unef dans la campagne présidentielle qui démarre », a estimé Lilâ Le Bas, troisième femme à accéder à la tête de l’organisation étudiante en 109 ans d’existence.

Pour cette jeune femme, qui a participé à l’organisation des manifestations et aux négociations liées à la loi travail, « il faudra imposer les questions de jeunesse dans le débat » présidentiel et aborder la « démocratisation de l’enseignement supérieur, la protection sociale pendant les études et après, pendant la recherche d’emploi ».