Teacher. © BillionPhotos.com

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Un décret autrefois facultatif, désormais obligatoire, stipule que chaque jeune enseignant bénéficiera lors de la rentrée, dans l’établissement scolaire où il débute, d’un « parrain » ou d’une « marraine ».

L’idée : épauler les jeunes enseignants, afin de leur assurer une rentrée plus « sereine », et éviter tout départ précoce. Selon Sudpresse, chaque école devra ainsi désigner un « référent » – un professeur ayant au moins 5 ans d’expérience, volontaire, qui sera chargé « d’accompagner » le prof débutant.

Débuter doit être « un moment d’épanouissement »

Selon la présentation du décret (pdf) par le ministère de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, « l’entrée dans le métier doit être un moment d’épanouissement et ne doit plus être ressentie par certains comme un parcours d’obstacles. Les jeunes enseignants doivent donc pouvoir être mieux accompagnés dès le départ, ce qui facilitera leur insertion professionnelle. »

Les « enseignants référents » auront pour mission « d’accueillir les nouveaux membres du personnel enseignant », d’informer les enseignants débutants « sur tous les sujets concernant leur entrée dans l’enseignement et dans l’école », et de « les orienter au sein de l’école ».

Les « parrains » et « marraines » auront aussi pour rôle de « répondre à toutes les questions » des enseignants débutants, et de « jouer un rôle d’accompagnateurs personnels », afin de « faciliter leur intégration dans l’établissement ». Ils auront aussi à cœur de « les encourager » et de les « conseiller en matière de pédagogique ou discipline », tout en les soutenant pour « développer leur motivation et leur maintien dans la profession ».

« On ne coache pas un jeune collègue comme l’on enseigne à des ados »

L’objectif étant également de « ‘renforcer le sentiment d’appartenance » des jeunes profs à l’établissement scolaire, de les « encourager à la réflexion sur leurs pratiques pédagogiques », de « favoriser une culture de travail collaborative et solidaire » et de « soutenir la mise en réseau d’enseignants et l’échange de pratiques ».

D’après une enseignante débutante ayant été accompagnée l’année dernière par un « parrain », les conseils apportés n’étaient « jamais des ‘tu dois faire comme-ci…’, juste des suggestions », et ont permis à celle-ci « d’apprendre à parler et à ne pas rester seule ».

Selon le décret (article 73 bis), qui date de février 2016, le chef d’établissement doit « mettre en oeuvre » ce « dispositif d’accueil » durant « les 15 jours de la prise de fonction » du nouvel enseignant (même « engagé à titre temporaire », s’il reste plus d’une semaine), en désignant un référent « chargé de l’assister et de le conseiller dans son insertion socio-professionnelle et l’exercice de ses fonctions. »

Selon le cabinet de la ministre de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Marie-Martine Schyns, citée par Sudpresse, « une formation a été prévue » pour les référents, « car on ne coache pas un jeune collègue comme l’on enseigne à des ados ». Le référent doit ainsi « installer un climat de confiance » avec le nouvel enseignant.