
Student in the library © WavebreakmediaMicro
A l’approche de la rentrée universitaire, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) vient de publier son 14e « indicateur national du coût de la rentrée (pdf) ».
Selon l’étude, les étudiants feront face en 2016 à une augmentation du coût de la rentrée de 1,01%. Ils débourseront 2359,85 € – un montant correspondant à la somme des frais de la vie courante (1125,87 €), et des frais spécifiques à la rentrée (1233,98 €).
Une augmentation « modérée » des frais de la rentrée (FAGE)
L’augmentation de l’indicateur global s’explique, selon la FAGE, « par l’augmentation des frais courants, notamment des loyers, de l’alimentation et des produits de la vie courante ». Bon point, toutefois : une augmentation des loyers en Ile-de-France « limitée », grâce à « l’encadrement des loyers. »
La FAGE note une « augmentation modérée » des frais de la rentrée, grâce au « gel des dépenses obligatoires liées à l’université » que sont le ticket RU, les frais d’inscription et de Sécurité Sociale étudiante. « L’augmentation des frais de rentrée est ainsi principalement liée à l’augmentation du coût du matériel pédagogique de 3,17 % », indique l’organisation.
Préparer « l’augmentation des effectifs d’étudiants » (FAGE)
Pour autant, la FAGE prévient qu’il ne « faut pas oublier l’enjeu auquel les établissements d’enseignement supérieur vont devoir répondre : l’augmentation des effectifs d’étudiants à la rentrée prochaine ». Ainsi, « sans réponse budgétaire à la hauteur, les universités ne pourront pas accueillir les étudiants dans de bonnes conditions. »
La FAGE « exhorte » Najat Vallaud-Belkacem à « tenir l’engagement financier en faveur de l’enseignement supérieur qu’elle a annoncé en juillet dernier » (une hausse de 850 millions d’euros). A long terme, le ministère prévoit une augmentation de 200 000 étudiants supplémentaires d’ici 2024.
Pour la rentrée 2016, les « revendications » de la FAGE sont de « terminer la réforme du système de bourses en créant une aide globale d’indépendance (AGI) », d’augmenter le budget des universités », et de « généraliser l’encadrement des loyers à toutes les agglomérations tendues ».
Bourses : « des avancées encore insuffisantes » (UNEF)
De son côté, dans son « enquête sur le coût de la vie étudiante » (pdf), l’UNEF indique que le coût de la vie étudiante a augmenté de 1,23%. Selon l’organisation, « alors que les premiers mois concentrent les principales dépenses (frais d’inscription, emménagement… ) , cette hausse va accentuer la précarité déjà existante pour les étudiants ».
Pour l’UNEF, « l’augmentation du prix des loyers et des transports est une double charge pour les étudiants », et malgré « quelques avancées » – gel des frais obligatoires d’inscription, création de l’aide à la recherche au premier emploi (ARPE), réforme des bourses sur critères sociaux -, le gouvernement doit continuer à œuvrer pour « endiguer la précarité grandissante des étudiants ».
Ainsi, l’UNEF regrette que le système de bourse soit « insuffisant », et « incapable de protéger les étudiants de la précarité », en excluant « la majorité des étudiants », avec « plus de deux tiers d’entre eux sans aucune aide pour financer leurs études ».
L’UNEF revendique « un nouvel investissement dans le système de bourses afin qu’il permette l’autonomie des jeunes », la « généralisation de l’encadrement des loyers à l’ensemble des villes universitaires », ainsi que la « protection de l’insertion professionnelle des jeunes », avec « l’ouverture de l’ARPE aux étudiants non boursiers ».
Un « effort sans précédent » du gouvernement
En parallèle, le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié un communiqué, dans lequel il assure « poursuivre l’effort sans précédent engagé depuis 2012 pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants ».
Najat Vallaud-Belkacem salue « une rentrée 2016 marquée par une faible inflation du coût de la vie pour les étudiants », proche de « celle ressentie par l’ensemble des ménages », et rappelle que « le gouvernement agit dans la durée » pour améliorer les conditions de vie des étudiants – notamment en poursuivant à la rentrée 2016 la réforme des bourses sur critères sociaux.
En outre, pour « préserver le pouvoir d’achat de l’ensemble des étudiants », le gouvernement « gèlera, pour la deuxième année consécutive, le montant des droits d’inscription dont s’acquittent les étudiants non-boursiers » : 184 € pour la licence, 256 € pour le master, 391 € pour le doctorat et 610 € pour les diplômes d’ingénieur.
« Pour la première fois en cette rentrée, le gouvernement a par ailleurs décidé de maintenir le prix du ticket RU à 3,25€, et de geler le montant de la cotisation d’assurance maladie des étudiants pour l’année universitaire, qui restera stable à 215€ », indique Najat Vallaud-Belkacem.
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