L’effort « sans précédent » consenti depuis 2012 pour améliorer les conditions de vie des étudiants sera poursuivi à la rentrée, a assuré le ministère de l’Éducation nationale lundi, après la parution d’une étude pointant une nouvelle hausse du coût de la vie.

« Le gouvernement agit dans la durée pour améliorer les conditions de vie des étudiants », assure le ministère dans un communiqué, en précisant que « depuis 2012, plus de 500 millions d’euros ont été mobilisés en faveur de la vie étudiante, soit 40% de plus qu’entre 2007 et 2012 ».

Selon une étude de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) publiée dimanche, le coût de la vie à la rentrée 2016 augmente « de 1,23%, soit près d’un point de plus que l’inflation », obligeant 50% des étudiants à cumuler job et études, et 12% à financer leur cursus avec un prêt.

« L’inflation ressentie par les étudiants en cette rentrée est proche de celle ressentie par l’ensemble des ménages, même si elle est légèrement supérieure lorsque le poste +loyer+ pèse sur le budget ou lors d’un recours à un véhicule personnel », estime pour sa part le ministère.

Alors que le premier syndicat étudiant dénonce une nouvelle hausse des loyers -premier poste de dépense dans le budget étudiant (55%)- et notamment des petites surfaces dans 15 villes universitaires, le ministère met en avant une accélération de la construction de logements sociaux.

« 20.722 nouveaux logements sociaux étudiants ont été construits de 2013 à 2015, et la construction de 40.000 nouveaux logements d’ici fin 2017 est poursuivie » précise-t-il, ajoutant que « les critères d’attribution des logements sociaux étudiants de l’ensemble des bailleurs seront clarifiés dès la rentrée 2016 ».

Pour ceux habitant dans le parc privé, le ministère rappelle que les frais d’agence sont désormais limités à 15 euros par m2 et que depuis la rentrée 2014, la Caution Locative Étudiante (CLÉ) permet d’aider les étudiants dépourvus de garant personnel à accéder à un logement.

Réforme des bourses, prime d’activité pour les étudiants salariés, gel des droits d’inscription et de la cotisation d’assurance maladie, ainsi que maintien du prix du ticket de restauration universitaire à 3,25 € … « Ces décisions cohérentes préservent le pouvoir d’achat de tous les étudiants, boursiers et non-boursiers, limitent le coût des études et concourent à la démocratisation de l’enseignement supérieur », affirme le ministère.