Le maire (ex-PS) des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) Michel Amiel, a décrit à l’AFP des « heures d’horreur » dans sa commune mercredi soir, qui a subi des incendies ravageurs.

« On n’avait jamais vu le feu qui rentrait carrément dans le village, en le menaçant, et il y a eu hier soir à un moment une angoisse très palpable de la part de la population, et je vous avoue de moi-même. », a confié Michel Amiel à l’AFP lors d’un entretien aux Pennes-Mirabeau.

Au plus fort des feux mercredi, les collines des Pennes-Mirabeau et le centre même de la petite ville de 20.000 habitants étaient cernés par les flammes.

Jeudi après-midi, Michel Amiel dénombrait une quinzaine de maisons « sévèrement touchées », et un lycée professionnel entièrement détruit. Même si aucun blessé n’a été signalé dans la commune, le maire comprend la détresse de ses administrés: « souvent, une maison c’est le prolongement de la vie des gens. Ils ont mis toute leur énergie, tout leur travail, tout leur amour dans cette maison ».

Le maire a demandé au préfet de région « un arrêté de catastrophe naturelle », pour « accélérer les choses ».

« S’il y a une leçon à tirer », conclut Michel Amiel, « ce sera véritablement de renforcer les pressions sur le débroussaillement autour des maisons ». « Quand on est propriétaire d’une maison en zone forestière, cela implique un certain nombre de devoirs, et le devoir de débroussailler c’est un devoir qui est vital (…) pour la protection des biens et des personnes », insiste-t-il.

Jeudi soir aux Pennes-Mirabeau, le feu était fixé, malgré de nouveaux départs isolés. « Après ces heures d’horreur, on peut être raisonnablement optimiste pour la suite », rassurait le maire, constatant un mistral en baisse.