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Mélanie Fenaert, professeur de SVT en lycée dans la commune d’Orsay (Essonne) :
« Mes vacances de prof, c’est d’abord tout faire au ralenti, profiter d’être chez soi avec ses enfants, ranger et bricoler un peu, voir la famille, faire des balades en vélo, lire des choses dépaysantes (polars et romans historiques) que je n’ai jamais le temps de lire dans l’année, essayer de déconnecter des mails et de twitter (pas facile). Les « vraies » vacances, ce sera du camping au festival de jazz de Marciac, pour en avoir plein les yeux et les oreilles. Et sinon, je n’oublie jamais complètement le travail et médite sur mes projets de la rentrée, mais la vraie reprise se fera dans la dernière quinzaine d’août, pas avant ! ».
Lucile Georges, professeur d’espagnol au lycée Blaise Pascal à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) :
« Cette année j’étais enseignante stagiaire d’espagnol en lycée. Je suis actuellement en attente de ma nouvelle affectation. Quand j’aurai le résultat, je commencerai à préparer les premières séquences de cours. Il est préférable de prévoir une progression à l’avance afin de ne pas être pris par le temps ! Par ailleurs, je commence aussi à préparer le concours de l’agrégation pour la seconde fois, ayant échoué aux oraux l’an dernier. C’est pourquoi j’ai prévu une longue liste de lectures, car je n’ai pas eu le temps pendant l’année.
Je suis également férue de littérature française et espagnole, de cinéma et de séries télévisées. Je peux donc visionner tout ce que j’ai raté ces dernières semaines. J’apprécie aussi de pouvoir sortir, me reposer et de voir mes amis et ma famille. Cela me permet de me changer les idées. Je pars en vacances bientôt et j’espère pouvoir visiter de nombreux lieux culturels. »

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Pierre Bertrand, professeur de statistiques à l’université de Clermont-Ferrand :
« J’ai passé la semaine du 14 juillet à Lisbonne et j’ai prévu de partir une semaine fin août à Nice, chez ma mère. Je suis enseignant-chercheur, donc sauf deux semaines de vraies vacances, je reste chez moi ou je vais parfois au laboratoire de mathématiques. J’en profite pour avancer mes recherches en roue libre, sans pression d’emploi du temps. Je ne travaille pas 8h par jour, mais plutôt 4-5 heures. Sinon, je m’occupe de ranger mon appartement, voir les enfants, sortir les week-ends. Via Skype, le mail ou le téléphone, je suis en contact avec quelques collaborateurs (ceux qui comme moi profite des vacances pour s’avancer niveau recherche).
Je pense être représentatif de 30 % des enseignants-chercheurs, mais certains collègues ne font rien pendant 2 mois de vacances. »
Lucile Peyre, professeur de philosophie en lycée à Saint-Affrique dans l’Aveyron :
« Je suis prof de philo depuis 7 ans. Je refais mes cours, au moins partiellement, tous les 3 ans. Cette année je suis tranquille, mes cours sont prêts pour l’an prochain. Je remettrai la tête dans les livres fin août pour que tout soit opérationnel. Dans l’intervalle, je troque l’ordinateur et les bouquins pour le marteau et le tournevis et je travaille au chantier de ma maison. Pas vraiment de vacances de prévues cet été ! À peine une petite pause les dimanches. J’en profite alors pour lire un peu, j’ai ainsi découvert le merveilleux « L’océan au bout du chemin » de Neil Gaiman, et aussi écrire, puisque je suis auteure de romans et de nouvelles. »

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Claire Laimé-Couturier, professeur de Lettres classiques en classes préparatoires littéraires (Le Chesnay, 78) :
« Pendant les grandes vacances d’été, je consacre d’abord mon temps à ma famille. Mais je ne m’arrête pas vraiment de travailler… Afin de préparer mes cours (français, culture antique, latin et grec) je lis (deux à quatre heures par jour) : principalement des romans, des ouvrages critiques, des auteurs en lien avec le programme de l’année qui vient… Je passe aussi un peu de temps à établir l’organisation de l’année, la progression de mes cours. Je réfléchis également aux sujets des devoirs sur table, des khôlles, des versions en langues anciennes…
J’attends ensuite les deux dernières semaines d’août pour préparer plus « concrètement » mes cours pour essayer d’avoir un peu d’avance. Je n’arrive pas vraiment à « couper », comme l’on dit. Les vraies « coupures » se font plutôt pendant les petites vacances sur cinq à six jours. »
Bonjour, je trouve ses commentaires non représentatifs :
– 40 % des témoignages viennent de professeurs du supérieur
– Aucun témoignage de professeurs de collège
– 20 % pour les stagiaires.
– D’après les dires de M. Bertrand il ne représenterait que 30 % des enseignants-chercheurs, donc même sur son niveau il n’est pas représentatif.
De plus le commentaire de M. Bertrand laisse supposer que 70 % des enseignants-chercheurs ne font rien durant les vacances d’été et le ton laisse supposer que cela serait anormal.