Examen © Adam Gregor - Fotolia.com

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24 438 candidats ont été recrutés à la session 2016 des concours enseignants, a indiqué mercredi le ministère de l’Education nationale, se félicitant d’« une hausse de 1 189 admis par rapport à l’année dernière ». Au total, 93 % des postes ouverts ont été pourvus.

Pourtant, tous les concours ne font pas le plein et plusieurs disciplines, comme les lettres classiques et l’allemand, restent en tension.

Professeurs des écoles : 12 551 postes pourvus

Au CRPE 2016 « classique », 12 051 candidats ont été admis, pour 12 911 postes offerts. Un deuxième concours « spécial Créteil » a permis de recruter 500 enseignants supplémentaires pour l’académie, qui en avait besoin, puisque qu’il manquait 424 admis au CRPE national. La semaine dernière, le syndicat Snuipp-FSU s’était alarmé des « recrutements perdus » au CRPE classique, qui signent selon lui « une crise de recrutement qui s’installe ».

Néanmoins, le ministère rappelle que ces chiffres sont à « remettre en perspective avec les 2 932 candidats recrutés en 2011 » au CRPE externe.

Enseignants du secondaire

Aux concours du secondaire, 11 877 candidats ont été admis, selon le ministère, qui souligne la progression au CAPES externe. Avec 6 312 recrutements, contre 6 154 en 2015, ce concours ne fait toutefois pas le plein. 7 416 postes y étaient ouverts. Le déficit est particulièrement marqué en lettres classiques (68 admis pour 230 postes) et en allemand (149 admis pour 345 postes). Il existe également en lettres modernes (1079 admis pour 1 316 postes) et en mathématiques (1 134 admis pour 1 440 postes), même si ces disciplines « sortent progressivement des difficultés avec un nombre de reçus important », écrit le ministère.

Des chiffres insuffisants pour FO, qui dénonçait jeudi une « crise du recrutement qui perdure ». Le syndicat a notamment incriminé « la masterisation des concours de l’Education nationale« , qui « réduit le nombre des étudiants satisfaisant aux conditions d’inscription », et le « manque d’attractivité des carrières de l’enseignement en France ».

Il a également fait le lien avec la réforme du collège. « Les disciplines qui ont eu le plus de mal à recruter des professeurs sont précisément celles qui sont les plus menacées par la réforme : langues anciennes et langues vivantes », a souligné le syndicat, qui réclame « une vraie revalorisation de la rémunération des professeurs afin de recruter les enseignants nécessaires pour transmettre de vrais savoirs et donner aux élèves les moyens d’une vraie réussite ».