Quelque 700 personnes ont effectué, dimanche à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), une marche blanche en mémoire de Christelle, Emma et Carla, tuées par leur mari et père avant qu’il ne se suicide en retournant l’arme contre lui mardi au domicile familial, a constaté l’AFP.

La marche silencieuse, à l’initiative de la famille des victimes, où aucun élu n’a participé, a démarré à 15H00 de l’établissement scolaire où étaient scolarisées Emma, 16 ans, et Carla, 12 ans, pour se terminer sur la digue de la plage d’Anglet, où des roses blanches ont été déposées sur les rochers.

En tête du cortège, la famille de la mère tenait une photo de Christelle, 43 ans, et de ses deux filles. Parmi la foule silencieuse, de nombreux enseignants et camarades d’école d’Emma et Carla, visiblement très émus.

« Emma était une jeune fille très joyeuse (…), les enfants étaient très choqués. Les petits de l’âge de Carla demandaient +est-ce que papa pourrait faire ça?+ », a indiqué à l’AFP Maylis Tachon, professeur au collège Stella Maris d’Anglet.

« Nous l’avons appris par la télévision », ont déploré deux camarades d’Emma, Gaëtan, 16 ans, et Killian, 15 ans, « venus pour Emma ».

Les quatre corps ont été retrouvés mardi après-midi par la police, alertée par un voisin, chaque corps dans son lit, en tenue de nuit et avec un chapelet.

Le mari et père des deux jeunes filles, 51 ans, avait laissé une lettre adressée au procureur de la République de Bayonne où il a fait état de ses « difficultés financières importantes », de l’ordre de 350.000 euros, et de « difficultés conjugales » pour expliquer son geste, indiquant également qu’ils avaient « tous souhaité partir ensemble ».

Deux tirs provenant d’un pistolet automatique 9 millimètres, détenu par le père qui pratiquait le tir sportif, ont été portés à la tête de chacune des trois victimes.

L’auteur s’est ensuite tiré une balle dans la tête.

Ce drame familial à huis clos semble s’être déroulé dans la nuit de lundi à mardi, ce qui doit être précisé par des autopsies.

Le père était un ancien militant de l’UMP. En 2015, il avait été condamné à 5.000 euros d’amende, dont 3.000 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bayonne, pour avoir proféré des « menaces » contre un élu. L’appel de cette décision devait être examiné prochainement par la cour d’appel de Pau.